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Michel Saint-Germain : un professeur doit « piquer la curiosité »

« Le vrai job d’un professeur, c’est de piquer la curiosité », affirme Michel Saint-Germain, de la Faculté d’éducation.

Tâche beaucoup facilitée, dans le cas du professeur Saint-Germain, par un charisme et un charme considérables, véhicules de sa passion, de son enthousiasme et de son énergie peu commune pour tout ce qui touche l’enseignement. « Dès le premier cours, j’ai senti qu’il s’agissait d’un professeur qui ferait tout son possible pour contribuer au succès scolaire de ses étudiants et pour captiver leur intérêt », affirme l’une de ses anciennes étudiantes, Mme Mélanie Charbonneau.

C’est « un gars du peuple qui sait toucher les cordes sensibles nécessaires au cheminement de ses étudiants », souligne pour sa part M. Serge De Ladurantaye, ancien étudiant aujourd’hui directeur de l’école Saint-Guillaume à Vars.

Depuis 1982, M. Saint-Germain a enseigné une vingtaine de cours aux 2e et 3e cycles. Ses travaux portant sur l’utilisation des activités virtuelles dans l’enseignement ont eu un rayonnement international. Il a de plus contribué à la diffusion de la plateforme WebCT à la Faculté d’éducation, plateforme dont il s’est servi, en tant que directeur et coordonnateur du programme de maîtrise en éducation, pour organiser tous les cours à distance.

M. Saint-Germain a contribué en outre au rayonnement de la Faculté d’éducation en Ontario français. De 1999 à 2003, ses tournées printanières pour promouvoir le programme de maîtrise en éducation, auprès des enseignantes et enseignants francophones de la province, ont résulté en une hausse substantielle des inscriptions au programme.

Même s’il privilégie une méthode socratique qui met l’accent sur la dialectique et l’argumentation, M. Saint-Germain avoue que parfois l’approche magistrale est nécessaire. Il rappelle ainsi qu’il est important de maîtriser le vocabulaire et certains concepts sur lesquels on peut construire.

Mais un enseignant « ne peut pas se stabiliser dans son modèle d’enseignement; ça dépend du contenu et du groupe d’intervenants ». Cette attitude l’a conduit d’ailleurs à utiliser toute une gamme de stratégies en salle de classe : psycho-drames, jeux de rôle, cas et simulations.

Le véritable défi de l’enseignement, selon M. Saint-Germain, est d’amener l’apprenant à puiser dans les richesses de son propre vécu. « Quand un étudiant ou une étudiante construit son propre modèle, la réflexion nécessaire permet une meilleure compréhension et une appropriation », dit-il.

Il dit souvent à ses étudiants qu’ils commencent vraiment la maîtrise « la journée où ils achètent un livre sans y être obligés ». À son avis, l’apprentissage est mû par l’amour du sujet. « La maîtrise, on en a pas besoin pour vivre… mais c’est un projet de vie. »

D’après lui, il est même préférable que les étudiants travaillent dans le milieu avant de passer à la maîtrise. Mais il ne faut pas généraliser : « Certaines personnes ont une mentalité propice aux études. Et quand l’intérêt est là, on devrait le poursuivre. »

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