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Des experts recommandent vivement aux gouvernements d’imposer des taxes sur les produits contenant de la nicotine selon le niveau de risque

OTTAWA, le 12 août 2015 — De nos jours, les fumeurs ont accès à une diversité remarquable d’options qui vont de produits à risques très minimes (produits destinés à la thérapie de remplacement de la nicotine comme les cigarettes électroniques) à d’autres extrêmement nocifs, comme la cigarette, qui tue la moitié des fumeurs à long terme. Dans un effort visant à réduire le taux de mortalité et d’atteinte des fumeurs, des chercheurs recommandent vivement aux décideurs d’adopter des taxes correspondant au degré de risque des produits contenant de la nicotine. Le commentaire complet a été publié aujourd’hui dans The New England Journal of Medicine (anglais seulement).

« Les cigarettes sont de 20 à 100 fois plus nocives que d’autres substituts possible comme les cigarettes électroniques et les produits de remplacement de la nicotine », explique le professeur David Sweanor, professeur auxiliaire à la Faculté de droit et membre du Centre de droit, éthique et politique de la santé de l’Université d’Ottawa. « Le fait de taxer les produits au même taux dissuade les fumeurs de choisir des produits présentant moins de risques ».

Des recherches approfondies montrent que l’augmentation des taxes sur le tabac peut encourager les fumeurs à arrêter de fumer, à dissuader les fumeurs potentiels à commencer à fumer, et à réduire la consommation chez les fumeurs actifs. Des études ont également conclu que des changements dans les prix relatifs des produits du tabac amènent de nombreux consommateurs à choisir des produits moins chers. Dans cette optique, les chercheurs font valoir que l’imposition de taxes sur les produits contenant de la nicotine selon le niveau de risque qu’ils présentent pourrait inciter les fumeurs à passer des produits les plus nocifs à ceux présentant moins de risques pour la santé.

Selon le professeur Sweanor, « la Suède est un bon exemple. Elle a mis en œuvre des taxes qui comportent des écarts importants entre celles qui visent les cigarettes et celles qui touchent le snus (une alternative à la cigarette comportant très peu de risques). Ces taxes font partie d’une stratégie qui a permis à la Suède de présenter le plus bas taux de maladies liées au tabagisme parmi les pays riches ».

Soulignant que la façon dont est mis en œuvre un régime de taxation différentiel peut déterminer son efficacité comme stratégie de réduction des dommages, les chercheurs postulent que l’approche actuelle d’imposer des taxes uniformes sur les produits contenant de la nicotine dissuade les fumeurs d’opter pour des produits moins nocifs, les encourage à utiliser plusieurs produits, et augmente la probabilité que les jeunes qui commencent à fumer choisiront tout d’abord les produits les plus dangereux.

Le commentaire préparé par Frank J. Chaloupka de l’Université de l’Illinois à Chicago, David Sweanor de l’Université d’Ottawa et Kenneth E. Warner de l’Université du Michigan a été publié dans le Vol. 373(6) du New England Journal of Medicine.

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