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Une étude démontre que le déclin rapide de la population des espèces de bourdon est causé par les changements climatiques

OTTAWA, le 9 juillet 2015 — Dans l’analyse la plus complète de l’incidence des changements climatiques sur les pollinisateurs essentiels, des chercheurs ont démontré que le déclin rapide de la population des espèces de bourdon en Amérique du Nord et en Europe est étroitement lié aux changements climatiques. L’étude a été publiée aujourd’hui dans la revue Science (anglais seulement).

« Les pollinisateurs sont essentiels à la sécurité alimentaire et à notre économie, et ces dernières seront affectées par la perte généralisée de pollinisateurs en raison des changements climatiques », a déclaré Jeremy Kerr, chercheur principal et professeur au Département de biologie de l’Université d’Ottawa. « Nous devons trouver la façon d’améliorer l’avenir des pollinisateurs à une échelle continentale, mais avant tout, nous devons commencer à prendre des mesures sévères pour ralentir les changements climatiques. »

Des études précédentes réalisées sur d’autres espèces à des échelles moindres avaient établi que ces espèces se déplaçaient vers le Pôle Nord à mesure que le climat se réchauffait. Ces nouvelles conclusions indiquent que les espèces de bourdon ne se relocalisent pas, mais qu’elles perdent du terrain au Sud, et disparaissent dans de vastes régions en raison d’un réchauffement rapide à l’échelle continentale.   

Il s’agit de la première analyse réalisée dans l’ensemble du continent, qui étudie la façon dont un groupe important de pollinisateurs réagit aux changements climatiques. L’étude a également permis de découvrir un nouveau mécanisme biologique qui explique comment les espèces peuvent répondre à ces changements en fonction de leur passé évolutif.

« Le territoire couvert par les bourdons en Europe du Sud et en Amérique du Nord a diminué de près de 300 km. L’ampleur et le rythme de ces pertes sont sans précédent. Nous devons établir de nouvelles stratégies pour aider ces espèces à résister aux effets de l’activité humaine sur le climat, peut-être en les aidant à passer dans des zones nordiques », insiste le professeur Kerr.

L’étude est fondée sur des observations à long terme réalisées sur plus de 110 ans dans l’ensemble de l’Europe et de l’Amérique du Nord, grâce à une base de données d’environ 423 000 observations géoréférencées sur 67 espèces de bourdons. Ces observations concernent les limites latitudinales et thermiques, ainsi que les déplacements entre les degrés d’élévation.

Personne-ressource pour les médias :

Kina Leclair
Agente des relations médias
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