Actualités uOttawa
Communiqués de presse et annonces
Nouvel outil pour prédire des réactions allergiques retardées chez l’enfant
OTTAWA, le 22 juin 2015 — Selon la gravité de leur première réaction allergique, les enfants sont particulièrement susceptibles de présenter une deuxième réaction anaphylactique retardée après l’exposition à un allergène. La revue Annals of Allergy, Asthma & Immunology publie aujourd’hui (en anglais) les résultats de la première étude portant sur les prédicteurs du phénomène chez l’enfant.
L’anaphylaxie est une réaction allergique grave qui survient rapidement et peut entraîner la mort, et certains enfants risquent une réaction anaphylactique retardée (ou « biphasique »). Une réaction biphasique se produit lorsque les symptômes allergiques disparaissent pour réapparaître quelques heures ou quelques jours plus tard, sans qu’il y ait une nouvelle exposition à la substance qui a causé la première réaction.
Les chercheurs de l’Institut de recherche du Centre hospitalier pour enfants de l’est de l’Ontario (CHEO) se sont penchés sur la fréquence et la gravité des réactions allergiques biphasiques. Sur les 484 dossiers de l’échantillon qu’ils ont examiné, 15 % font état d’une réaction biphasique, dont les deux tiers dans les six heures suivant le début de la première réaction. Plus de la moitié des réactions biphasiques étaient graves et ont nécessité l’administration d’épinéphrine.
Selon cette étude, la réaction biphasique était plus susceptible de survenir si la première réaction allergique était grave, ou si elle n’avait pas été traitée avec de l’épinéphrine. Par ailleurs, l’anaphylaxie tendait à être plus grave lorsque l’administration d’épinéphrine avait été retardée.
« Voici ce que doivent retenir les patients, les parents, les soignants, les enseignants et les premiers intervenants : pour éviter l’aggravation d’une réaction anaphylactique, il faut administrer l’épinéphrine immédiatement après l’apparition des premiers symptômes de réaction allergique », explique le Dr Waleed Alqurashi, médecin d’urgence au CHEO et professeur adjoint à l’Université d’Ottawa. « Notre équipe a conçu un outil de pronostic basé sur les faits qui permettra aux médecins de faire un suivi approprié des cas les plus graves. »
L’équipe a défini cinq prédicteurs factuels indépendants des réactions biphasiques chez l’enfant :
1. Plus de 90 minutes écoulées entre le début de la première réaction allergique et l’arrivée à l’urgence (ou l’administration d’épinéphrine);
2. Élargissement de la tension artérielle différentielle au triage;
3. Traitement de la première réaction allergique avec plus d’une dose d’épinéphrine;
4. Détresse respiratoire nécessitant l’administration de salbutamol en inhalation à l’urgence;
5. Enfant âgé de 6 à 9 ans.
« Il est évident que les enfants ayant eu une réaction initiale grave devraient rester en observation plus longtemps à l’urgence, ajoute le Dr Alqurashi. En sachant quoi surveiller, nous pouvons en revanche mieux utiliser les ressources et libérer plus rapidement les enfants dont la réaction allergique est légère et qui ne présentent aucun des prédicteurs. »
L’étude, intitulée « Epidemiology and clinical predictors of biphasic reactions in children with anaphylaxis » [épidémiologie et prédicteurs cliniques de l’évolution biphasique de l’anaphylaxie chez l’enfant], a été menée par des chercheurs cliniciens et des épidémiologistes de l’Institut de recherche du CHEO, de l’Institut de recherche de l’Hôpital d’Ottawa, de l’Université d’Ottawa et de l’Université Memorial.
Les chercheurs ont passé en revue les dossiers médicaux des patients qui se sont présentés en anaphylaxie à l’urgence du CHEO et de l’Hôpital pour enfants malades (SickKids) en se basant sur les critères de diagnostic établis par le National Institute of Allergy and Infectious Diseases et le Food Allergy and Anaphylaxis Network.
Au sujet de l’Institut de recherche du CHEO
L’Institut de recherche du CHEO, affilié à l’Université d’Ottawa, coordonne les activités de recherche au Centre hospitalier pour enfants de l’est de l’Ontario (CHEO). Ses trois programmes de recherche comprennent la biomédecine moléculaire, les technologies de la santé et l’application des données probantes à la pratique. Les principaux domaines de recherche sont le cancer, le diabète, l’obésité, la santé mentale, la médecine d’urgence, la santé musculo-squelettique, les renseignements électroniques sur la santé et la protection des renseignements confidentiels, ainsi que la génétique des maladies rares. L’Institut de recherche du CHEO fait des découvertes aujourd’hui pour des enfants en meilleure santé demain. Pour de plus amples informations, consulter le www.cheori.org
L’Université d’Ottawa— un carrefour de cultures et d’idées
L’Université d’Ottawa compte plus de 50 000 étudiants, professeurs et employés administratifs qui vivent, travaillent et étudient en français et en anglais. Notre campus est un véritable carrefour des cultures et des points de vue, où les esprits audacieux se rassemblent pour relancer le débat et faire naître des idées transformatrices. Nous sommes l’une des 10 meilleures universités de recherche du Canada; nos professeurs et chercheurs explorent de nouvelles façons de relever les défis d’aujourd’hui. Nous sommes l’un des rares établissements canadiens à figurer parmi les 200 meilleures universités du monde. Nous attirons d’éminents penseurs et accueillons une diversité de perspectives de partout dans le monde. Pour de plus amples informations, consulter www.uOttawa.ca.
Personne-ressource pour les médias :
Kina Leclair
Université d’Ottawa
Bureau : 613-562-5800 poste 2529
Cell : 613-762-2908
kleclair@uOttawa.ca
Adrienne Vienneau
Institut de recherche du CHEO
Bureau : 613-737-7600 poste 4144
Cell. : 613-513-8437
avienneau@cheo.on.ca