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« Rendre l’histoire vivante » : comment rompre avec l’apprentissage passif

OTTAWA, le 10 juin 2015 — Faut-il arrimer les méthodes d’enseignement de l’histoire aux progrès technologiques? Bardés de diplômes universitaires, les enseignants d’aujourd’hui entament leur carrière avec passion et le désir de s’investir pleinement. Qui plus est, ils sont habiles avec la technologie, mais selon une étude(en anglais et en espagnol) les méthodes d’enseignement auxquelles ils ont été exposés n’ont pas évolué au même rythme que la technologie et la recherche. Le constat : le modèle du cours magistral domine encore.

En fait, 78 % des répondants au sondage ont affirmé que leur principale activité durant leurs cours universitaires était d’écouter les professeurs et de prendre des notes. La moitié a déclaré avoir utilisé des ordinateurs très souvent en classe, et seulement 6 % ont dit qu’ils ont visité des musées ou des sites historiques durant leurs études. Ces résultats sont similaires pour les étudiants en Ontario et ailleurs.

Les chercheurs ont toutefois relevé chez les enseignants une volonté marquée de s’adapter aux nouvelles méthodes d’enseignement.

Pourtant, le curriculum d’histoire à l’université n’a pas été adapté aux étudiants d’aujourd’hui.

« Les enseignants sont très au fait de la valeur incroyable des projets d’apprentissage de l’histoire par investigation, qui préconisent un rôle actif de l’étudiant dans le cadre du curriculum. Ils reconnaissent que ces méthodes amélioreraient grandement l’engagement des étudiants en classe », explique le professeur Stéphane Lévesque de la Faculté d’éducation. Toutefois, les étudiants en éducation doivent « toujours composer avec les méthodes d’enseignement, les activités et les sources d’information conventionnelles. Sans pour autant discréditer la pertinence de certaines de ces approches, les cours d’histoire et les programmes de formation des enseignants pourraient faire plus d’efforts pour proposer aux enseignants une gamme plus diversifiée d’outils et d’expériences concrètes dans l’utilisation des sources d’informations historiques dans l’ère numérique actuelle. »

Comme l’observe Johanne, diplômée universitaire du Québec, « j’ai l’impression que les cours magistraux et la lecture de manuels relèvent d’une méthode d’enseignement traditionnelle avec laquelle j’essaie de rompre ».

Selon M. Lévesque, les étudiants en histoire doivent plutôt jouer un rôle de détective en examinant attentivement les archives et les lieux de mémoire originaux plutôt que de s’appuyer sur les textes des manuels et les cours magistraux. Pour ce faire, les enseignants doivent disposer des bons outils. Il y a dix ans, M. Lévesque lançait L’historien virtuel, une bibliothèque en ligne qui contient des centaines de documents, de photographies, de bulletins d’actualités et d’autres documents d’archives numérisés. Plutôt que d’écouter passivement un cours magistral, les étudiants peuvent découvrir l’histoire par eux-mêmes en suivant le déroulement des grands événements historiques et élaborer leurs propres arguments fondés sur des données probantes. Les enseignants peuvent aussi diffuser leurs leçons dans les médias sociaux comme Twitter.

Nous avons des preuves solides que la matière qu’étudient nos étudiants en éducation et la manière dont ils l’apprennent ont une grande incidence sur leurs propres pratiques pédagogiques, et ainsi, sur l’éducation d’une nouvelle génération au Canada.

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Kina Leclair
Agente des relations médias
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