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Les animaux domestiques peuvent transmettre des infections aux humains, surtout à ceux dont le système immunitaire est affaibli

OTTAWA, le 20 avril 2015 — Les animaux domestiques peuvent transmettre des infections aux humains, en particulier à ceux dont le système immunitaire est affaibli, aux jeunes enfants, aux femmes enceintes et aux personnes âgées, selon un article du Journal de l’Association médicale canadienne (anglais seulement). Les professionnels de la santé et les propriétaires d’animaux de compagnie devraient être conscients de cette étude pour prévenir les cas d’infections chez les personnes vulnérables.

« Les sondages indiquent que le grand public et les personnes susceptibles de contracter des maladies transmises par les animaux ne sont pas conscients des risques associés au contact avec les animaux domestiques ni des recommandations visant à réduire ces risques. Par exemple, 77 % des ménages qui ont accueilli un nouvel animal après qu’une personne a reçu un diagnostic de cancer ont acquis un animal à haut risque, comme un chiot, un chaton, un rongeur, un reptile ou un amphibien », constate le Dr Jason Stull, professeur adjoint au Département de médecine vétérinaire préventive à l’Université d’État de l’Ohio à Columbus.

Dans son article, l’auteur explique de quelle façon les animaux transmettent les infections, les types d’infections, la prévention et le rôle des professionnels de la santé.

« Les études montrent que les médecins ne posent généralement pas de question sur les contacts avec les animaux domestiques et ne discutent pas non plus des risques de zoonoses (maladies transmises d’un animal à un humain) avec leurs patients, peu importe l’état du système immunitaire du patient », écrit le Dr Jason Brophy, professeur adjoint à la Faculté de médecine de l’Université d’Ottawa et médecin au Centre hospitalier pour enfants de l’est de l’Ontario (CHEO).

Tous les animaux peuvent donner des maladies aux humains. Les chiens, les chats, les rongeurs, les reptiles et les amphibiens, par exemple, transmettent des maladies causées par toutes sortes de bactéries, dont la Salmonella (bactérie multirésistante aux médicaments), la Clostridium difficile ou la Campylobacter jejuni. Ils risquent également de transmettre des parasites comme l’ankylostome, le nématode ou le toxoplasme. Les humains peuvent contracter une infection par une morsure, une égratignure ou la salive d’un animal, ou le contact avec des excréments. Les reptiles et les amphibiens transmettent parfois des maladies de façon indirecte, par exemple par une surface contaminée.

« On estime que les reptiles et les amphibiens sont à l’origine de 11 % de toutes les infections sporadiques à la salmonelle chez les patients de moins de 21 ans. Soulignons qu’il n’est pas nécessaire d’avoir été directement en contact avec ces animaux pour contracter une zoonose, écrivent les auteurs. Selon une étude, 31 % des cas de salmonellose causée par un reptile étaient chez des enfants de moins de 5 ans, et 17 % chez des enfants de 1 an ou moins. Ces conclusions font ressortir le risque plus élevé de contracter de telles infections chez les enfants ainsi que le potentiel de transmission de la salmonelle venant des reptiles sans contact direct avec l’animal ni avec son terrarium. »

Pour les gens en santé, le risque de contracter une zoonose est faible, mais les personnes vulnérables sont à risque, notamment les enfants atteints de leucémie, les adultes atteints du cancer et les nouveau‑nés.

« Compte tenu des bienfaits pour la santé de la compagnie des animaux et de la réticence des patients à abandonner leur animal, les ressources sur le sujet soulignent l’importance des précautions suivantes, précise le Dr Jason Stull. Les patients qui présentent un risque élevé et leur famille devraient porter une attention particulière à la santé de leurs animaux et prendre des précautions pour réduire la transmission de pathogènes. »  Il suffit de quelques mesures simples pour diminuer considérablement les risques de contracter des zoonoses.

Voici quelques recommandations pour réduire la transmission des infections :

  • Porter des gants protecteurs pour nettoyer les aquariums et les cages et éliminer les excréments
  • Se laver les mains soigneusement après avoir touché un animal
  • Ne pas laisser les animaux lécher le visage d’enfants et d’adultes immunodéficients
  • Couvrir les bacs à sable des terrains de jeu après usage
  • Éviter de toucher les animaux exotiques et les primates
  • Nettoyer et désinfecter souvent les cages, les aires d’alimentation et les lits des animaux
  • Installer les litières loin de la cuisine et des endroits où l’on mange ou cuisine
  • Attendre un renforcement du système immunitaire avant d’acquérir un nouvel animal
  • Prévoir des visites régulières chez le vétérinaire avec tous les animaux

Les médecins et autres professionnels de la santé devraient demander à leurs patients s’ils ont des animaux et répéter leurs questions en fonction de l’état des patients vulnérables. Ils devraient aussi se renseigner sur les risques associés à la présence d’animaux et les façons de réduire les risques de transmission des maladies.

Les auteurs recommandent aussi aux médecins de consulter les vétérinaires pour se renseigner sur les zoonoses, les animaux exotiques et les maladies liées à ces animaux.

Personnes-ressources pour les médias :

Kina Leclair (pour le Dr Jason Brophy – demandes en français)
Agente des relations médias
Université d’Ottawa
Bureau : 613-562-5800 (2529)
Cellulaire : 613-762-2908
kleclair@uOttawa.ca

Adrienne Vienneau  (Pour le Dr Jason Brophy – demandes en anglais)
Directrice des communications
Institut de recherche du CHEO
Bureau : 613-737-7600 (4144)
avienneau@cheo.on.ca

Melissa L. Weber (pour le Dr Jason Stull)
Directrice des communications et du marketing
The Ohio State University College of Veterinary Medicine
Bureau : 614-292-3752
Cellulaire : 614-327-6024
weber.254@osu.edu

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