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Le cancer du pancréas s’affaiblit au contact de cellules spécialisées

OTTAWA, le 20 avril 2015 — Des chercheurs d’Ottawa ont découvert une façon de rendre les cellules cancéreuses du pancréas plus vulnérables aux virus oncolytiques (virus qui s’attaquent au cancer). Dans un article publié aujourd’hui dans la revue Nature Medicine, ils expliquent qu’ils ont trouvé un moyen d’exploiter la communication, ou les échanges, entre les cellules cancéreuses du pancréas et un type de cellule particulier qui nourrit la tumeur. Ils ont découvert que ces échanges réduisent la capacité de ces deux types de cellules de combattre les virus oncolytiques.

Ces cellules « communicantes » s’appellent des « fibroblastes associés au cancer » (FAC). Ce sont des cellules normales sur le plan génétique que le cancer a entraînées à alimenter la tumeur. C’est cet entraînement qui rend les FAC plus sujettes aux infections virales que leurs homologues normales. Les FAC sécrètent à leur tour une protéine (FGF2) qui rend les tumeurs plus sujettes aux infections virales elles aussi.

Le cancer du pancréas est l’un des cancers les plus meurtriers de tous : il emporte quelque 4 400 personnes au Canada chaque année. Seulement 6 % des personnes atteintes d’un cancer du pancréas vivent plus de cinq ans, un taux de survie qui n’a pas progressé depuis 40 ans.

Les FAC rendent les tumeurs plus résistantes aux thérapies standards, et les patients atteints d’un cancer du pancréas présentent généralement un grand nombre de ces cellules. Cette étude montre que cette résistance ne s’applique pas dans le cas des virus oncolytiques. Autrement dit, plus il y a de FAC et plus le niveau de FGF2 est élevé, plus les tumeurs sont vulnérables aux traitements par virus oncolytiques.

« Nos résultats pourraient être significatifs pour les patients à quelques égards, explique le Dr John Bell, auteur de l’étude, chercheur principal à l’Institut de recherche de l’Hôpital d’Ottawa et professeur de médecine à l’Université d’Ottawa. Ils nous aideront d’abord à prédire quels patients cancéreux seront plus réceptifs à la thérapie oncolytique. »

« Mais surtout, nous avons constaté une amélioration des résultats dans le cas de tumeurs traitées avec des virus oncolytiques sécrétant la protéine FGF2 », ajoute le Dr Bell, qui est aussi directeur scientifique de BioCanRx, un nouveau réseau chargé d’accélérer la transition entre le laboratoire et les essais cliniques de découvertes prometteuses dans le domaine de la biothérapeutique pour le traitement du cancer. « Ajoutez à cela le fait que le taux de survie de cinq ans du cancer du pancréas n’a pratiquement pas encore bougé, la motivation est grande pour pousser cette découverte vers les essais cliniques. »

Pour de plus amples renseignements, consultez le communiqué de l’Institut de recherche de l’Hôpital d’Ottawa.

Personnes-ressources pour les médias :

Kina Leclair, agente des relations avec les médias (demandes en français)
Université d’Ottawa
Bureau : 613-762-2908 (2529)
Cellulaire : 613-762-2908
kleclair@uOttawa.ca

Lois Ross, spécialiste principal des communications
Institut de recherche de l’Hôpital d’Ottawa
Bureau : 613-737-8899 (73687)
Cellulaire : 613-297-8315
loross@ohri.ca

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