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Risque accru de développement d’une maladie inflammatoire de l’intestin (MII) chez les jeunes immigrants

OTTAWA, le 10 mars 2015 — Selon une étude menée par des chercheurs de l’Université d’Ottawa, l’Institut de recherche en services de santé (IRSS) et le Centre hospitalier pour enfants de l’est de l’Ontario (CHEO), plus une personne est jeune lorsqu’elle immigre au Canada, plus le risque est grand pour qu’elle contracte une maladie inflammatoire de l’intestin (MII) et ses principaux sous-types, soit la maladie de Crohn et la colite ulcéreuse.

Le Canada affiche l’un des taux les plus élevés de MII au monde. Bien que les immigrants présentent des taux inférieurs de MII par rapport à la population native du Canada, ces taux augmentent chez les immigrants les plus jeunes à leur arrivée au Canada. De plus, les enfants d’immigrants de certaines régions nés au Canada ont un risque accru de développer une MII.

Les enfants d’immigrants provenant du Moyen-Orient, d’Afrique du Nord et de l’Asie du Sud, une fois arrivés au pays, affichent la même incidence de MII que celle des enfants de non‑immigrants, et ce, même si leurs parents sont moins à risque de développer une MII. En fait, on a observé qu’à chaque tranche de 10 ans retranchée à l’âge au moment d’immigrer correspondait une augmentation de 14 % du risque de MII. Toutefois, les enfants d’immigrants d’Extrême-Orient, d’Europe de l’Est, d’Asie centrale, d’Amérique latine et des Caraïbes présentaient une incidence inférieure de MII par rapport aux enfants de non-immigrants.

« Ces résultats donnent à penser que les immigrants de certaines régions courent un risque accru de contracter une MII quand ils sont exposés tôt dans leur vie à l’environnement du Canada », explique le Dr Eric Benchimol, chercheur adjoint à l’IRSS et gastroentérologue pédiatrique au CHEO.

L’étude, publiée aujourd’hui dans l’American Journal of Gastroenterology, est la première étude fondée sur une population à démontrer un risque accru chez les enfants d’immigrants au Canada et indique le rôle important que joue l’environnement dans la pathogenèse de la MII.

« La MII est une maladie occidentale, dont les taux sont élevés en Amérique du Nord et en Europe et plutôt faibles en Asie, en Afrique et en Amérique du Sud. Les taux ont beaucoup augmenté en Europe de l’Est au cours des dernières décennies et augmentent dans les autres pays qui adoptent de plus en plus le mode de vie occidental », ajoute M. Benchimol.

Quelque 240 000 Canadiens étant atteints d’une MII (maladie de Crohn et colite ulcéreuse), le Canada présente certains des taux les plus élevés au monde. L’Ontario affiche un taux très élevé de MII (1 personne sur 160), et c’est dans cette province que l’on trouve l’augmentation la plus rapide de nouveaux diagnostics de MII chez les enfants de moins de 10 ans. Cette récente augmentation laisse entendre que des facteurs de risque liés à l’environnement seraient en cause.

Auteurs : Eric I Benchimol, David R Mack, Astrid Guttmann, Geoffrey C Nguyen, Teresa To, Nassim Mojaverian, Pauline Quach et Douglas G Manuel.

L’article « Inflammatory bowel disease in immigrants to Canada and their children: a population-based cohort study » (anglais seulement) a été publié dans l’American Journal of Gastroenterology.

À propos de l’ICES
L’Institute of Clinical Evaluative Sciences (ICES) est un organisme sans but lucratif indépendant qui produit des connaissances sur un grand éventail de questions relatives aux soins de santé à partir de données sur la santé de la population. Ses résultats non biaisés procurent des mesures du rendement du système de santé, améliorent la compréhension de l’évolution des besoins des Ontariens en matière de soins de santé et stimulent les discussions à propos de solutions pratiques pour optimiser les ressources limitées. Les connaissances acquises par l’ICES sont hautement appréciées au Canada et à l’étranger, et sont utilisées à grande échelle par les administrations publiques, les hôpitaux, les planificateurs et les praticiens pour la prise de décisions en matière de prestation de soins et d’élaboration de politiques.

L’Institut de recherche du Centre hospitalier pour enfants de l’est de l’Ontario
L’Institut de recherche du CHEO, affilié à l’Université d’Ottawa, coordonne les activités de recherche au Centre hospitalier pour enfants de l’est de l’Ontario (CHEO. Ses trois programmes de recherche comprennent la biomédecine moléculaire, les technologies de la santé et l’application des données probantes à la pratique. Les principaux domaines de recherche sont le cancer, le diabète, l’obésité, la santé mentale, la médecine d’urgence, la santé musculo-squelettique, les renseignements électroniques sur la santé et la protection des renseignements confidentiels, ainsi que la génétique des maladies rares. L’Institut de recherche du CHEO fait des découvertes aujourd’hui pour des enfants en meilleure santé demain.

L’Université d’Ottawa : Un carrefour d’idées et de cultures
L’Université d’Ottawa compte plus de 50 000 étudiants, professeurs et employés administratifs qui vivent, travaillent et étudient en français et en anglais. Notre campus est un véritable carrefour des cultures et des idées, où les esprits audacieux se rassemblent pour relancer le débat et faire naître des idées transformatrices. Nous sommes l’une des 10 meilleures universités de recherche du Canada; nos professeurs et chercheurs explorent de nouvelles façons de relever les défis d’aujourd’hui. Classée parmi les 200 meilleures universités du monde, l’Université d’Ottawa attire les plus brillants penseurs et est ouverte à divers points de vue provenant de partout dans le monde.

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