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Analyser l’humeur des villes canadiennes selon Twitter

OTTAWA, le 19 décembre 2014 — Les gens sont-ils plus heureux dans certaines villes que dans d’autres? Un événement particulier peut-il influencer l’humeur d’une métropole au grand complet? En analysant les micromessages (tweets) et les émotions qui s’en dégagent, des chercheurs de l’Université d’Ottawa espèrent aider les villes « intelligentes » à mieux connaître la qualité de vie de leurs citoyens.

Question de passer de la théorie à la pratique, les chercheurs ont compilé les données de six villes : Ottawa, Montréal, Vancouver, Edmonton, Toronto et Halifax. La compilation, échelonnée du 4 au 10 décembre, a généré 132 181 micromessages. Voici un résumé de leurs constatations les plus intéressantes :

  • Quand les Canadiens de Montréal ont vaincu les Canucks de Vancouver, les micromessages positifs publiés par les Montréalais étaient plus élevés de 69 % comparativement à ceux des gens de l’Ouest.
  • Halifax est la ville la plus festive du Canada : le vendredi soir et les fins de semaine, les micromessages positifs de ses habitants sont plus élevés de 17 % que ceux des résidents de Vancouver.
  • En moyenne, Edmonton est la ville « la moins joyeuse » des six, la plupart des villes dépassant la proportion de micromessages positifs de 5 à 12 %.
  • À Vancouver et à Montréal, les micromessages positifs étaient plus élevés le matin (13,8 % relativement à Edmonton), tandis que ceux des gens d’Ottawa (7,8 % relativement à Edmonton) et de Toronto (8,6 % relativement à Edmonton) étaient plus élevés pendant la journée.

« On constate que les réseaux sociaux fournissent des données plus fiables que les méthodes traditionnelles plus fastidieuses comme les questionnaires. On pourrait dire que ce sont des commentaires implicites », explique Benjamin Guthier. Ce chercheur travaille au Laboratoire de recherche en communications multimédia de l’Université qui est dirigé par Abdulmotaleb El Saddik, professeur de la Faculté de génie.

Dans ces travaux, les chercheurs ont utilisé une analyse vectorielle quadridimensionnelle comprenant les éléments suivants : l’agrément, l’excitation, la dominance et l’imprévisibilité. Ils se sont aussi servis de mots-clics (hashtag) et d’émoticônes pour compiler les messages. Au total, 47 « mots-clics émotifs » (#angry #happy #disgusted), de même que leur relation aux mots dans les micromessages, ont été retenus et catégorisés pour la collecte des données.

« Twitter est riche en contenu émotif. Ce média s’est révélé utile à l’étude de désastres et de situations d’urgence, au suivi de la santé publique, à l’analyse d’événements et, dernièrement, à l’analyse des émotions, commente le professeur El Saddik. L’accès à ce genre d’information serait particulièrement utile pour la prise de décisions politiques et autres. »

Renseignements :
Kina Leclair
Agente des relations médias
Bureau : 613-562-5800 poste 2529
Cell. : 613-762-2908
kleclair@uOttawa.ca

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