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Nous pensions qu’une seule glaciation avait provoqué l’extinction de la vie marine il y a 444 millions d’années. Nous avions tort.

OTTAWA, le 20 novembre 2014 — Il y a de cela 444 millions d’années, à la fin de l’Ordovicien, 85 % de la vie marine s’est éteinte. Depuis 20 ou 30 ans, c’est la même théorie sur la cause de cette extinction qui prévaut : une période glaciaire unique. Dernièrement, une équipe de chercheurs, dont fait partie André Desrochers de l’Université d’Ottawa, a contredit cette théorie et publié ses résultats dans Nature Communications (anglais seulement). En combinant deux des archives les plus importantes de cette période – l’une du Maroc, l’autre de l’île d’Anticosti – l’équipe internationale a pu déterminer que ce sont en fait plusieurs glaciations qui ont causé l’extinction de la vie marine.

« À la fin de l’Ordovicien, le Maroc était le pôle Sud, et l’île d’Anticosti était proche de l’équateur; on avait donc là deux contextes géologiques très différents, explique André Desrochers, directeur du Département des sciences de la Terre et professeur agrégé à ce département. Le Maroc étant le plus près de la glaciation, ce pays détient les archives les plus importantes de cette période. À l’île d’Anticosti, par contre, on a la collection de fossiles la plus imposante. »

En combinant leurs archives, les chercheurs ont réussi à démontrer que chaque glaciation au Maroc a causé une baisse du niveau de l’océan à l’île d’Anticosti. Grâce à ces données, nous avons pu démontrer que l’extinction de la vie marine n’a pas été provoquée par une glaciation, mais bien par plusieurs, sur une courte période. 

Pendant que l’équipe de Jean-François Ghienne de l’Université de Strasbourg travaillait sur les archives marocaines et analysait des roches sédimentaires d’une période glaciaire unique et d’autres de périodes périglaciaires pour élucider les grands changements climatiques de la fin de l’Ordovicien, l’équipe d’André Desrochers a cherché à comprendre les archives fossiles de la Terre, en particulier celles de l’île d’Anticosti, qui est un site géologique exceptionnel reconnu mondialement pour son abondance de fossiles datant de 440 à 450 millions d’années.

« Anticosti est un trésor du patrimoine naturel mondial. Elle offre 600 km de côte. Les archives géologiques de cette île sont mieux exposées, plus fossilifères et plus complètes que celles de tout autre endroit sur la planète, indique le professeur Desrochers. »

Est-ce que l’île d’Anticosti recèle d’autres réponses au sujet de la fin de l’Ordovicien?  À suivre. 

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