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Des scientifiques font une découverte surprenante durant une expédition de rafting sur le fleuve Fraser

OTTAWA, le 24 septembre 2014 — Durant une expédition de rafting de neuf jours visant à étudier le courant fluvial dans les canyons rocheux, une équipe de chercheurs a découvert que les notions acquises antérieurement sur le courant et l’incision dans les rivières rocheuses ont besoin d’être réexaminées. Parue aujourd’hui dans la revue Nature(anglais seulement) l’étude a des répercussions sur les plaines inondables et les deltas des rivières de faible altitude. Elle a été réalisée par l’auteur principal Jeremy Venditti de l’Université Simon-Fraser avec ses coauteurs de l’Université d’Ottawa et de l’Université de la Colombie-Britannique.

« Selon les modèles actuels sur les rivières rocheuses, la vitesse du courant est uniforme et ne change pas de l’amont vers l’aval. Pourtant, nos résultats prouvent que ce n’est pas le cas », affirme Colin Rennie, professeur au Département de génie civil de l’Université d’Ottawa. « Notre étude a une incidence importante sur l’érosion des canyons, car un courant plongeant exerce une force de débit plus élevée sur le lit. » Les scientifiques ont conclu que le courant fluvial dans les canyons rocheux est beaucoup plus compliqué qu’on le pensait et qu’il était nécessaire de jeter un nouveau regard sur les liens que les scientifiques ont établis entre le climat, l’incision des socles rocheux et le soulèvement des montagnes.

« Pour la première fois, nous avons utilisé des instruments océanographiques pour examiner le courant le long des canyons rocheux escarpés, déclare Jeremy Venditti. Ces instruments servent plus couramment à mesurer la vitesse tridimensionnelle du courant des rivières de faible altitude. » À l’aide de ces instruments, les chercheurs ont observé un champ de courant compliqué, dans lequel un courant à grande vitesse se jette au pied du canyon, ce qui inverse la vitesse, puis augmente le long des flancs du canyon.

La vitesse du courant fluvial dans les canyons rocheux influence également le mouvement des sédiments à partir des rivières de montagne jusqu’aux rivières de faible altitude. Le mouvement des sédiments contrôle le niveau des eaux et la stabilité des rivières de faible altitude, ce qui a un effet important sur la gestion des rivières de faible altitude, les répercussions des inondations sur l’infrastructure, la disponibilité de l’habitat du poisson et bien d’autres choses.

Afin de mener à bien leur expédition, les chercheurs se sont fiés aux experts chevronnés de Fraser River Rafting Expeditions, qui leur ont fait visiter 42 canyons rocheux. Munis d’un profileur de courant à effet Doppler, ils ont fait du rafting sur le fleuve Fraser et ont parcouru 486 kilomètres de Quesnel à Chilliwack. Ils ont navigué en radeau sur des eaux turbulentes, auxquelles ont généralement accès seuls les passionnés de rafting en quête de sensations fortes.

Même si ce type d’expédition peut avoir l’air d’une aventure palpitante, les résultats obtenus ont produit des données précieuses. « Les plaines inondables et les deltas des rivières de faible altitude sont les endroits les plus peuplés sur Terre. C’est pourquoi il est important de comprendre ce qui se produit dans les rivières de montage, car nos initiatives continues de développement de ces zones sont considérablement touchées par ce qui se passe en amont », a conclu le professeur Venditti.

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