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Étude sur l’insécurité alimentaire et l’accès aux aliments traditionnels chez les collectivités des Premières Nations de l’Ontario

OTTAWA, le 18 août 2014 — Une étude portant sur la qualité et la sécurité alimentaires des collectivités des Premières Nations de l’Ontario vivant dans les réserves a récemment été publiée. Elle indique que la majorité ne respecte pas les recommandations liées à une alimentation saine figurant dans le Guide alimentaire de Santé Canada. En effet, les habitudes alimentaires actuelles ont entraîné des taux élevés d’obésité et de diabète et découlent probablement d’un autre problème important : l’insécurité alimentaire des ménages. Sur une note plus optimiste, les aliments traditionnels et l’eau potable ne contenaient aucune trace de contamination chimique grave.

L’étude, intitulée Étude sur l’alimentation, la nutrition et l’environnement chez les Premières nations (EANEPN) (anglais seulement), est la première de ce genre à être menée à l’échelle nationale. Publié récemment, le rapport First Nations Food, Nutrition and Environment Study (FNFNES): Results from Ontario 2011-2012 présente en détail les régimes alimentaires et l’état de santé général de 18 collectivités des Premières Nations choisies de manière aléatoire en Ontario.

« Les résultats donnent un aperçu du lien important entre la santé de l’environnement et le bien-être chez les Premières Nations en Ontario. Toutes les collectivités participantes ont trouvé que les résultats contribueront à la planification de leurs politiques en matière d’environnement et de santé publique dans les années à venir », a déclaré la professeure Laurie Chan, chercheuse principale du Département de biologie de l’Université d’Ottawa. La recherche a été menée en collaboration avec Malek Batal, professeur du Département de Nutrition de l’Université de Montréal ainsi que l’Assemblée des Premières Nations.

Les principales conclusions de l’étude révèlent que l’apport de nombreux nutriments essentiels pour rester en bonne santé et prévenir les maladies, comme les fibres, la vitamine A, la vitamine D, la vitamine C, l’acide folique, le calcium et le magnésium, risque de ne pas être suffisant. Afin d’améliorer la qualité de leur régime, les collectivités doivent consommer plus d’aliments traditionnels au lieu des aliments du commerce, lesquels contiennent des quantités plus élevées de graisses saturées, de sucre et de sodium, selon le rapport. La majorité des participants préféreraient consommer plus d’aliments traditionnels; or, ils se heurtent à plusieurs obstacles pour y avoir accès. Mentionnons par exemple le manque de temps pour la récolte, l’absence de chasseurs, le manque de matériel ou de moyen de transport ou encore l’exploitation forestière et les restrictions imposées par le gouvernement.

Il ressort également de l’étude que :

  • La qualité de l’eau, conformément aux niveaux de métaux-traces et à la teneur en médicaments, est satisfaisante dans l’ensemble. Les activités de surveillance étroite sont toutefois justifiées, car les sources d’eau et le traitement de l’eau varient considérablement.
  • L’exposition au mercure, mesurée dans les échantillons de cheveux et calculée selon les prévisions alimentaires, ne constitue pas un problème de santé significatif pour la majorité de la population. Cependant, certaines femmes en âge de procréer dans le nord-ouest de l’Ontario dépassent les recommandations provisoires de Santé Canada sur les concentrations de mercure dans les cheveux.
  • La contamination chimique des aliments traditionnels n’est pas inquiétante. Il est important de tenir compte des données de cette étude aux fins des prochaines activités de surveillance des tendances et des changements.

L’étude est le fruit d’une collaboration entre l’Université d’Ottawa, l’Université de Montréal et l’Assemblée des Premières Nations. Les données recueillies serviront de référence aux études futures qui viseront, d’une part, à déterminer si les changements apportés dans l’environnement se traduisent par une augmentation ou une diminution des concentrations des produits chimiques inquiétants et, d’autre part, à suivre l’évolution de la qualité du régime alimentaire au fil du temps.

L’Université d’Ottawa soutient activement la recherche de pointe et favorise le développement des connaissances basé sur une approche interdisciplinaire. Son engagement envers l’excellence attire les chercheurs les plus prometteurs du Canada et du monde entier. L’Université contribue aussi grandement au développement économique de la région de la capitale nationale, ses retombées économiques régionales étant estimées à 4 milliards de dollars par année.

Renseignements:

Kina Leclair
Agente des relations médias
Université d’Ottawa
Bureau : 613-562-5800 (2529)
Cell. : 613-762-2908
kleclair@uOttawa.ca

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