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L’Université d’Ottawa crée un Groupe de travail sur le respect et l’égalité

OTTAWA, le 6 mars 2014 — Le recteur de l’Université d’Ottawa, Allan Rock, a annoncé aujourd’hui la création d’un Groupe de travail sur le respect et l’égalité.

« Les récents événements viennent souligner le besoin de tenir une discussion élargie sur le campus. Les deux situations soulèvent d’importantes préoccupations sur le plan des attitudes et des comportements, et les deux exigent une réaction de la part d’une communauté universitaire qui se veut un modèle de comportement respectueux », a déclaré M. Rock.

« Notre campus est sécuritaire. Des règlements et des mécanismes protègent déjà les étudiants et étudiantes ainsi que les professeurs et les membres du personnel administratif contre le harcèlement et la violence sexuelle. Nous devons maintenant déterminer s’il est possible de les améliorer », a poursuivi M. Rock.

Le mandat du Groupe de travail sera de soumettre des recommandations précises au recteur sur la façon de favoriser des comportements respectueux sur le campus, particulièrement envers les femmes. L’objectif est de s’assurer que tous et toutes puissent apprendre et travailler dans un environnement exempt de harcèlement sexuel et de violence sexuelle.

Plus précisément, le Groupe de travail :

  • évaluera les types de formation et de sensibilisation en lien avec le harcèlement et la violence sexuelle offerts par l’Université;
  • énoncera clairement les principes de conduite que nous valorisons et que nous favorisons;
  • examinera les meilleures pratiques d’autres établissements et comment elles se comparent aux nôtres;
  • cernera les points à améliorer relativement aux processus de plaintes ou de recours à la suite d’allégations; et
  • établira les sanctions à imposer si un étudiant ou un employé prône des conduites qui menacent les autres, y compris dans un contexte sexuel.

« Dans le domaine de la condition féminine, l’Université d’Ottawa est réputée pour l’expertise de ses chercheuses, chercheurs et juristes. Nos professeurs publient régulièrement des observations pertinentes et éclairées sur ces sujets. Nous pouvons enrichir la discussion nationale sur ces enjeux et faire de l’Université d’Ottawa un leader dans les façons de les affronter. »


Renseignement pour les médias :

Caroline Milliard
Gestion, relations avec les médias
Université d’Ottawa
Cell. : 613-240-0275
caroline.milliard@uOttawa.ca


 

Déclaration du recteur de l’Université d’Ottawa, Allan Rock, sur la formation d’un Groupe de travail sur le respect et l’égalité

L’Université d’Ottawa vit une période très difficile.

Comme vous le savez, la présidente de la Fédération étudiante, Anne-Marie Roy, a fait l’objet d’une conversation sexuellement explicite sur Facebook, entre cinq membres masculins d’associations étudiantes du campus.

Et lundi, l’Université a suspendu son programme de hockey masculin, en raison d’allégations d’inconduite grave de la part de membres de l’équipe. La haute direction a été mise au courant de ces allégations par une tierce partie le lundi 24 février 2014, et a informé la police de l’incident le mardi 25 février.

De plus, lundi, la police de Thunder Bay a annoncé, relativement à cette affaire, qu’elle ouvrait une enquête sur une agression sexuelle rapportée par une tierce partie.

Je tiens à rappeler que ces allégations n’ont pas été prouvées. Nous coopérons avec la police et nous avons lancé une enquête à l’interne. 

Toutefois, ces allégations et les remarques choquantes à propos de Mme Roy viennent souligner le besoin de tenir une discussion élargie sur le campus. 

Les deux situations soulèvent d’importantes préoccupations sur le plan des attitudes et des comportements, et les deux exigent une réaction de la part d’une communauté universitaire qui se veut un modèle de comportement respectueux.

Étant donné les circonstances, une réaction appropriée doit comprendre au moins trois choses : tout d’abord, une évaluation franche de notre environnement universitaire; deuxièmement, une ferme volonté de regarder les choses en face, peu importe ce que nous pourrions découvrir, et d’apporter des changements au besoin; et troisièmement, un renouvellement sincère de notre engagement collectif à faire preuve de respect et de considération dans toutes nos relations avec les autres. 

Permettez-moi de dire quelques mots à propos de chaque point.

Évaluation de l’environnement universitaire

Avant toute chose, je tiens à dire que notre campus est sécuritaire. Des règlements et des mécanismes protègent déjà les étudiants et étudiantes ainsi que les professeurs et les membres du personnel administratif contre le harcèlement et la violence sexuelle. Nous devons maintenant déterminer s’il est possible de les améliorer.

Il faut d’abord évaluer notre environnement universitaire. Il faut évaluer notre efficacité à transmettre le message que toute forme de violence sexuelle est inacceptable et en profonde contradiction avec nos convictions et nos valeurs fondamentales.

Pouvons-nous communiquer plus clairement à nos étudiants de première année, à nos professeurs nouvellement embauchés et aux nouveaux employés, que nous n’accepterons aucune parole ni aucun acte laissant entendre que cette violence est acceptable?

Quels recours, quels soutiens pouvons-nous offrir aux personnes victimes de telles conduites déplorables ou d’actes d’agression?

En somme, comment pouvons-nous diffuser sur le campus une éthique incontestable fondée sur le respect et l’égalité, que tous les membres de la communauté universitaire reconnaissent comme normes de conduite à suivre?

Réalisation des changements qui s’imposent

Relever ce défi requiert à la fois des interventions concertées et des actions individuelles.

Dans la vie de tous les jours, chacun de nous peut refuser de participer à des conversations qui banalisent ou qui considèrent comme normale la violence faite aux femmes.

Comme communauté, nous devons être déterminés à faire les changements qui s’imposent pour établir une culture de respect, une culture qui rejette la violence et qui favorise la sécurité de notre milieu d’enseignement et d’apprentissage. Pour ce faire, nous pourrions avoir à améliorer nos politiques et nos pratiques, ou à renouveler nos recours et nos interventions.

Notre engagement collectif

Enfin, nous devons renouveler notre engagement collectif envers les valeurs fondamentales de notre communauté universitaire : prévenir la violence des hommes à l’encontre des femmes; favoriser une culture de respect et de politesse; et continuer d’offrir un environnement sécuritaire aux étudiants, aux professeurs et au personnel administratif. 

C’est pourquoi j’annonce aujourd’hui la formation d’un Groupe de travail sur le respect et l’égalité, qui sera composé d’étudiants et d’étudiantes, de professeurs, de membres du personnel administratif et d’experts externes. Il aura pour mandat de recommander des façons d’encourager des changements culturels et des comportements respectueux pour que tous les étudiants et étudiantes, et surtout les étudiantes, puissent apprendre et travailler sur un campus qui ne tolère ni le harcèlement ni la violence sexuelle. Pour remplir son mandat, le Groupe de travail :

  • évaluera les types de formation et de sensibilisation offerts par l’Université en lien avec le harcèlement sexuel et la violence sexuelle;
  • énoncera clairement les principes de conduite que nous valorisons et que nous favorisons;
  • examinera les meilleures pratiques d’autres établissements et comment elles se comparent aux nôtres;
  • cernera les points à améliorer relativement aux processus de plaintes ou de recours à la suite d’allégations;
  • établira les sanctions à imposer si un étudiant ou un employé prône des conduites qui menacent les autres, y compris dans un contexte sexuel.

Les membres du Groupe de travail seront annoncés dans les prochains jours.

La Fédération étudiante a décidé de mettre sur pied son propre groupe de travail, ce que j’estime être une excellente initiative. Je les félicite d’avoir pris cette mesure et j’espère vivement que les deux groupes collaboreront le plus possible.

Dans les dernières années, d’autres campus au Canada ont fait face à ce genre de situation. Ils ont engagé la conversation. Nous voulons participer à ce dialogue, et nous sommes convaincus que nous pouvons grandement y contribuer. Dans le domaine de la condition féminine, l’Université d’Ottawa est réputée pour l’expertise de ses chercheuses, chercheurs et juristes. Nos professeurs publient régulièrement des observations pertinentes et éclairées sur ces sujets. Nous pouvons enrichir la discussion nationale sur ces enjeux et faire de l’Université d’Ottawa un leader dans les façons de les affronter.

Il s’agit bien sûr d’un problème de société, où la violence des hommes à l’encontre des femmes imprègne beaucoup trop la culture, le divertissement et les attitudes. C’est quelque chose qui doit changer.

Je crois que les universités et les collèges sont en parfaite position pour élaborer de nouvelles stratégies pour contrer la violence sexuelle. En effet, ces lieux de réflexion et d’analyse sont aussi les endroits où la jeunesse forme ses valeurs et découvre la signification de l’intégrité. Ensemble, formons une génération qui rejette les propos dénigrants, les comportements sexistes et la violence des hommes à l’encontre des femmes.

J’aimerais conclure en disant que les événements et les allégations que nous déplorons tous aujourd’hui auront au moins servi à provoquer la tenue d’une discussion ouverte sur les attitudes et les comportements, et une évaluation franche de nos présupposés et de nos pratiques. Participons à la compréhension de ces enjeux et agissons pour que notre campus soit le meilleur possible.

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