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Les chercheurs demandent un réaménagement des soins de santé pour aider les adultes présentant une déficience intellectuelle
OTTAWA, le 12 novembre 2013 — En Ontario, les adultes présentant une déficience intellectuelle – notamment l’autisme ou le syndrome de Down (trisomie 21) – ont plus de difficulté que les personnes n’ayant pas de déficience à obtenir des soins de santé,et ce, même si leurs besoins sont plus grands. C’est en effet ce que révèlent des études réalisées à l’Institute of Clinical Evaluative Sciences (ICES) et au Centre de toxicomanie et de santé mentale(CAMH).
« Les personnes présentant une déficience intellectuelle et leurs familles parlent souvent de leur difficulté à obtenir des soins pour répondre à leurs besoins complexes, et nous avons maintenant des preuves solides pour le démontrer. À l’instar de ce que l’on a observé en Europe, en Australie et aux États-Unis, les Ontariens ayant une déficience intellectuelle sont très défavorisés en ce qui concerne l’accès aux soins de santé », explique Virginie Cobigo, professeure adjointe à l’École de psychologie de l’Université d’Ottawa et coauteure de l’Atlas on the Primary Care of Adults with Developmental Disabilities in Ontario.
Cet atlas, la plus importante étude en son genre, nous apprend que l’Ontario compte plus de 66 000 adultes présentant une déficience intellectuelle de moins de 65 ans. Ces adultes habitent des quartiers plus défavorisés et sont plus souvent atteints de problèmes de santé physique et mentale que les autres adultes de l’Ontario. On leur prescrit de nombreux médicaments dont le suivi n’est pas toujours bien assuré. Bien qu’ils consultent leur médecin de famille aussi souvent que les autres adultes, ils se rendent plus souvent à l’urgence et sont plus souvent hospitalisés.
« Ces personnes ne reçoivent pas le même niveau de soins préventifs, comme le dépistage du cancer, et on ne s’occupe pas de leurs problèmes de santé chroniques aussi bien qu’on le devrait. Dans l’ensemble, les soins qu’ils reçoivent ne correspondent pas aux lignes directrices sur les soins recommandés pour les adultes atteints d’une déficience intellectuelle », estime Yona Lunsky, clinicienne-chercheuse à CAMH, chercheuse associée à l’ICES et directrice du programme de recherche H-CARDD (Programme de recherche sur l’accès aux soins de santé et la déficience intellectuelle).
« Je suis la seule personne qui accompagne mon fils chez le médecin et chez les spécialistes. Les gens ont beaucoup de difficultés à le comprendre quand il parle, donc j’agis comme interprète. Je suis très chanceuse parce son médecin de famille a beaucoup d'expérience avec des personnes ayant une déficience intellectuelle. Je ne serai pas toujours là par contre et je dois aussi m'occuper de ma santé » explique Suzanne Gauthier, mère de Stéphane Boulanger, homme de 36 ans ayant une déficience intellectuelle.
Des chercheurs recommandent diverses stratégies pour améliorer l’état de santé général et le bien-être des personnes présentant une déficience intellectuelle :
- permettre aux professionnels de soins primaires d’offrir plus facilement les soins recommandés dans les lignes directrices;
- pallier les lacunes générales du réseau de la santé et de l’accessibilité aux soins;
- faire en sorte que les personnes présentant une déficience intellectuelle et leurs familles, ainsi que leurs aidants naturels et rémunérés soient des partenaires actifs dans la prestation des soins en leur donnant les outils dont ils ont besoin.
Le programme H-CARDD a mis en place deux initiatives dans le but d’améliorer la situation des adultes présentant une déficience intellectuelle : le Primary care project with family health teams et le Emergency care project.
L’Université d’Ottawa
L’Université d’Ottawa soutient activement la recherche de pointe et favorise le développement des connaissances fondé sur une approche interdisciplinaire. Son engagement envers l’excellence attire les chercheurs les plus prometteurs du Canada et du monde entier. De plus, l’Université d’Ottawa contribue grandement au développement économique de la région de la capitale nationale.
Institute of Clinical Evaluative Sciences (ICES)
L’ICES est un organisme indépendant et sans but lucratif qui utilise les renseignements sur la santé de la population pour élargir l’ensemble des connaissances sur un large éventail de problèmes de santé. Ses données probantes impartiales renseignent sur le rendement du système de santé, en plus d’aider à comprendre les besoins actuels des Ontariens en matière de soins de santé et de stimuler les discussions sur des solutions pratiques susceptibles d’optimiser nos ressources limitées. Les connaissances de l’ICES, reconnues pour leur qualité au Canada et à l’étranger, sont largement utilisées par les gouvernements, les hôpitaux, les planificateurs et les professionnels de la santé au moment d’élaborer des politiques et de prendre des décisions en matière de soins.Pour de plus amples renseignements, veuillez consulter le site Web de l’ICES.
Centre de toxicomanie et de santé mentale
Le Centre de toxicomanie et de santé mentale (CAMH) est le plus grand établissement de santé mentale et de toxicomanie au Canada. Grâce à ses traitements, à ses services communautaires et à ses services de recherche, d'éducation et de prévention accessibles, CAMH contribue à améliorer la qualité de vie des personnes aux prises avec une maladie mentale ou un problème de toxicomanie et à soutenir leur famille et leurs amis. Affilié à part entière à l'Université de Toronto, CAMH est reconnu à titre de Centre collaborateur de l'Organisation panaméricaine de la Santé et de l'Organisation mondiale de la Santé. Pour de plus amples renseignements, veuillez consulter le site de CAMH.
RENSEIGNEMENTS :
Néomie Duval
Agente des relations médias internationales
Université d’Ottawa
Bureau : 613-562-5800 poste 2981
Cell.: 613-863-7221
neomie.duval@uOttawa.ca
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Communications, ICES
Bureau : 416-480-4780
Cell. : 416-904-4547
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Michael Torres
Spécialiste principal des relations médias, CAMH
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