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Nouvelles preuves que les médicaments pharmaceutiques nuisent à la vie marine

OTTAWA, le 27 mai 2013 — Selon une étude menée par une équipe de chercheurs de l’Université d’Ottawa, l’infiltration de produits pharmaceutiques multiples dans les cours d’eau a non seulement des répercussions sur la reproduction des poissons, mais elle s’attaque aussi à leur métabolisme. La recherche a été menée grâce à une collaboration internationale entre le professeur Vance Trudeau et son équipe, de la Faculté des sciences, et Helena Silva de Assis, professeure invitée du Département de pharmacologie, Université fédérale du Paraná, au Brésil.

Autour du monde, les stratégies d’analyse chimique ne tiennent compte que des effets singuliers des substances pharmaceutiques. Pourtant, des centaines de ces produits qui se mélangent dans nos milieux aquatiques risquent de nuire à la vie marine. Le professeur Trudeau et ses collègues de l’Université d’Ottawa avaient déjà démontré que les estrogènes d’un seul type de contraceptif et d’antidépresseur sont d’importants modulateurs endocriniens chez les poissons. La présente étude démontre que des effets néfastes encore pires se produisent quand seulement deux produits pharmaceutiques sont introduits dans le milieu.

« Comparons ces effets aux interactions des médicaments chez les humains. Prendre un médicament peut être bénéfique, mais en prendre un deuxième non prescrit provoque une réaction négative. Selon notre recherche, les poissons mâles ont présenté des signes de dysfonctionnement métabolique deux semaines après l’introduction de deux produits pharmaceutiques », conclut la professeure Helena Silva de Assis, auteure principale du projet.

« Le mélange de substances pharmaceutiques diverses a des implications importantes pour la santé de notre environnement », déclare le professeur Vance Trudeau. « L’exposition de poissons à un mélange simple d’estrogène et de Prozac a intensifié la production de protéine femelle de jaune d’œuf chez les mâles. Encore un autre exemple de dysfonction sexuelle chez les poissons que provoque la pollution. »

Des procédures de diagnostic de pointe, effectuées par Denina Simmons à Environnement Canada, ont permis de mesurer nombre d’effets démontrant une importante perturbation métabolique chez les poissons, similaires aux bouleversements associés au diabète chez les humains. Peu de ces répercussions pouvaient être prévues à partir des connaissances actuelles, ce qui soulève encore plus d’inquiétudes concernant les centaines de polluants dans l’environnement.

Cliquez ici pour en savoir plus sur cette étude (en anglais seulement). 

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Kina Leclair
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