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Vaccin antigrippal sans danger pour les enfants atteints d'une maladie inflammatoire de l'intestin

OTTAWA, le 6 mai 2013 — Les taux de vaccination contre la grippe chez les enfants atteints d'une maladie inflammatoire de l'intestin (MII) sont faibles malgré l'innocuité éprouvée du vaccin. C'est ce que confirme une nouvelle étude réalisée par des chercheurs de l'Institut de recherche en services de santé (IRSS), du Centre hospitalier pour enfants de l’est de l’Ontario (CHEO), de l'Institut de recherche de l'Hôpital d'Ottawa (IRHO) et de l'Université d'Ottawa.

La vaccination annuelle contre la grippe est recommandée pour les patients atteints d'une MII, y compris la maladie de Crohn et la colite ulcéreuse. Cependant, les préoccupations que suscitent les événements indésirables liés aux vaccins peuvent décourager le recours à la vaccination. Parce que l'Ontario présente les taux les plus élevés de MII chez les enfants à l'échelle mondiale et offre un programme universel de vaccination contre la grippe à toute personne de plus de six mois, le contexte y est idéal pour évaluer les événements rares chez les enfants atteints d'une MII, comme les événements indésirables liés à la vaccination.

« Bien que les taux de vaccination contre la grippe soient faibles chez les enfants atteints d'une MII, la vaccination n'a pas entraîné d'augmentation des événements indésirables ou du recours au système de santé », affirme le Dr Eric Benchimol, auteur principal, scientifique adjoint à l'IRSS, chercheur principal à l'Institut de recherche du CHEO et professeur adjoint à la Faculté de médecine de l’Université d’Ottawa.

L'étude a porté sur tous les enfants de moins de 19 ans ayant reçu un diagnostic de MII en Ontario entre 1999 et 2009, lesquels ont été comparés à des enfants témoins non atteints d'une MII. L'étude a révélé les faits suivants :

  • 25,3 % des patients atteints d'une MII ont été vaccinés par un médecin ou une infirmière praticienne;
  • les taux d'événements indésirables chez les sujets atteints d'une MII pendant la période suivant leur vaccination n'étaient pas plus élevés que pendant les périodes témoins;
  • les taux de recours au système de santé liés à une MII étaient plus faibles pendant la période suivant la vaccination que pendant les périodes témoins.

« Il n'existe aucun risque de poussée de la maladie à la suite d'une vaccination contre la grippe. En fait, les enfants atteints d'une MII se sont présentés moins souvent pour recevoir des soins liés à une MII pendant les années où ils ont été vaccinés que pendant les années où ils ne l'ont pas été. Cela pourrait indiquer que l'administration du vaccin antigrippal protège contre la survenue d'une poussée de MII ou, à tout le moins, qu’elle réduit le besoin de consulter un médecin en raison d’une MII », explique le Dr Benchimol.

Les chercheurs ajoutent qu'ils n'ont noté aucune augmentation du recours aux services de santé liée à une MII durant la période post-vaccination et que les données probantes sur l'effet protecteur du vaccin antigrippal devraient faire monter les faibles taux de vaccination auprès des enfants atteints d’une MII.

L'étude, intitulée « Safety and utilization of influenza immunization in children with inflammatory bowel disease »,a été publiée aujourd’hui dans la revue Pediatrics.

Auteurs : Eric I. Benchimol, Steven Hawken, Jeffrey C. Kwong, Kumanan Wilson.

Vous trouverez les conclusions détaillées de l'étude dans le site Web de l'IRSS (en anglais).

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L’Institut de recherche en services de santé (IRSS) est un organisme indépendant et sans but lucratif qui utilise les renseignements sur la santé de la population pour élargir l’ensemble des connaissances sur un large éventail de problèmes de santé.Ses données probantes impartiales renseignent sur le rendement du système de santé, en plus d’aider à comprendre les besoins actuels des Ontariens en matière de soins de santé et de stimuler les discussions sur des solutions pratiques susceptibles d’optimiser nos ressources limitées.Les connaissances de l’IRSS, reconnues pour leur qualité au Canada et à l’étranger, sont largement utilisées par les gouvernements, les hôpitaux, les planificateurs et les professionnels de la santé au moment d’élaborer des politiques et de prendre des décisions en matière de soins.

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