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L'Université d'Ottawa exprime sa profonde tristesse suite au décès d'un de ses anciens recteurs: le père Roger Guindon
OTTAWA, le 17 novembre 2012 — Voici la déclaration transmise aujourd’hui par Allan Rock, recteur de l’Université d’Ottawa, à la suite du décès de l’un des fondateurs de l'Université qui a été une personnalité clé, le père Roger Guindon, à l’âge de 92 ans.
La chancelière, la très honorable Michäelle Jean, se joint à moi pour exprimer ma profonde tristesse à la suite du décès du Père Roger Guindon, à l’âge de 92 ans. Le Bureau des gouverneurs, ainsi que toute la communauté universitaire, est en deuil d’une des figures emblématiques de l’Université d’Ottawa.
Le père Guindon était un homme remarquable dont nous nous souviendrons avec beaucoup de respect et d’affection, pour ses nombreuses qualités et réalisations. Mais, plus que toute autre chose, son nom sera à jamais associé aux transformations fulgurantes dont il a été l’instigateur ici à l’Université.
Roger Guindon fut ni plus ni moins le père fondateur de l’Université d’Ottawa telle que nous la connaissons aujourd’hui. Grâce à ses remarquables qualités de meneur, un petit établissement privé appartenant à l’Église catholique romaine se transforma dès 1965 en ce qui allait devenir l’une des plus grandes universités publiques du Canada. Appuyé par l’équipe talentueuse qu’il avait mise sur pied, il géra cette complexe transition avec brio et devint recteur de la nouvelle université, rôle qu’il a rempli jusqu’en 1984. Pendant ces 20 années de travail soutenu et inspiré, il a jeté les fondations de cet établissement de calibre mondial qu’est aujourd’hui « son université ».
La nature affable et modeste du père Guindon dissimulait une intelligence implacable et un vif esprit stratégique. Bill Davis, ministre de l’Éducation peu après la transition de l’Université puis, bien sûr, premier ministre de l’Ontario pendant de nombreuses années, se remémorait un jour ses négociations avec le père Guindon. Selon M. Davis, c’était un défi de taille. Chaque fois qu’il voyait à son horaire une rencontre avec le père Guindon, il commençait immédiatement à calculer combien cela coûterait!
Pendant ses 20 années de service altruiste en tant que recteur, le père Guindon a dirigé l’Université au travers d’une période de croissance et d’expansion rapides, gérant de profonds changements organisationnels avec une sagesse toute simple et une grande finesse. Dans ses échanges avec autrui, et surtout avec les étudiants, il était toujours chaleureux et accueillant. Cela ne veut pas dire qu’il se laissait faire facilement. En 1969, je me suis présenté dans son bureau pour revendiquer, au nom de l’association étudiante de l’Université d’Ottawa, l’ajout de sièges étudiants au Bureau des gouverneurs et au Sénat de l’Université – un concept pour le moins radical à l’époque! Je lui faisais valoir avec insistance qu’il en était grand temps et qu’il fallait agir immédiatement. Il m’a fait comprendre en termes on ne peut plus clairs que toute éventuelle réforme arriverait selon son propre échéancier, pas le nôtre. J’ai découvert plus tard que le père Guindon avait déjà commencé à préparer la voie. Il avait besoin de temps pour convaincre les autres, et il a réussi. Moins d’un an plus tard, les deux organes administratifs accueillaient des représentants étudiants parmi ses membres.
Le père Guindon était un homme modeste, quelqu’un d’une profonde foi. Je sais qu’il reculerait devant l’idée qu’on lui rende un hommage fastueux. Mais, dans un sens bien concret, l’Université elle-même est le monument le plus durable qui puisse commémorer son œuvre magistrale.
Prêtre oblat au sein de l’Église catholique, le père Roger Guindon a consacré sa vie à servir son prochain. Il vivait simplement, sans accumuler de possessions matérielles. Il laisse toutefois un riche héritage de réalisations, dont nous sommes tous et toutes les reconnaissants bénéficiaires.