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Même une petite quantité d'exercice a un effet salutaire sur la santé mentale des adolescents en surpoids

OTTAWA, le 1 octobre 2012 — L'obésité à n'importe quel âge est souvent associée à une litanie de problèmes de santé allant du diabète et de la fatigue chronique aux complications cardiaques. Les adolescents en surpoids sont également exposés à un risque accru d'insatisfaction corporelle, d'aliénation sociale et de faible estime de soi. C'est pourquoi Gary Goldfield, psychologue agréé, spécialiste en recherche clinique à l'Institut de recherche du Centre hospitalier pour enfants de l'est de l'Ontario (CHEO) et professeur agrégé au Département de pédiatrie de l'Université d'Ottawa, s'est employé à examiner l'impact de l'exercice sur ces facteurs chez les adolescents, comme il était rapporté aujourd'hui dans le Journal of Pediatric Psychology (anglais seulement).

« La première chose que je dis aux adolescents et aux parents qui viennent me voir pour des problèmes de poids, c'est de se débarrasser de leur pèse-personne, explique le chercheur. Ces enfants ont déjà assez de problèmes de nos jours avec l'intimidation et la pression de leurs pairs! Cette nouvelle étude est une preuve indéniable des effets favorables d'une certaine quantité, même modeste, d'exercice sur la santé mentale. »

Dans le cadre d'une période d'essai de 10 semaines, 30 adolescents de 12 à 17 ans échantillonnés au hasard ont participé deux fois par semaine à des séances de vélo stationnaire en laboratoire en écoutant de la musique ou en jouant à un jeu vidéo interactif de leur choix. Toutes les séances d'exercice étaient supervisées et exécutées à un degré d'intensité allant de léger à modéré. La musique ou le jeu vidéo interactif avait pour but de distraire les participants de tout malaise ressenti durant l'exercice, mais ceux-ci pouvaient arrêter de pédaler n'importe quand durant chaque séance de 60 minutes. Les adolescents s'autoévaluaient ensuite par rapport à des mesures de fonctionnement psychosocial incluant la compétence scolaire, la compétence sociale, la compétence sportive, l'image corporelle et l'estime de soi.

Bien que peu de différences physiques soient apparues entre les groupes d'exercice au fil du temps, les adolescents ont déclaré une amélioration dans leur perception de leur compétence scolaire, de leur compétence sociale et de plusieurs indicateurs de l'image corporelle, dont l'estime de soi sur le plan de l'apparence et du poids. Selon le professeur Goldfield (évoquant des recherches connexes), l'amélioration de l'image corporelle et de la perception du fonctionnement social et scolaire attribuable à l'exercice a un effet d'habilitation psychologique et pourrait aider à atténuer les taquineries, la discrimination et les préjugés fondés sur le poids dont les enfants obèses sont souvent victimes et qui peuvent avoir un effet dévastateur sur leur bien-être émotionnel.

« Nous parlons ici des avantages psychologiques associés à un meilleur conditionnement physique résultant d'une quantité modeste d'exercice aérobique – plutôt que d'une réduction du poids ou du taux de graisse corporelle, ajoute le professeur Goldfield. Une amélioration, même minime, de l'activité et de la forme physique peut avoir un effet bénéfique pour la santé mentale. En apprenant à privilégier les comportements axés sur la santé et un mode de vie actif, les enfants mettent l'accent sur quelque chose qu'ils peuvent contrôler. »

L'étude était financée par l'Association canadienne du diabète et l'Institut de recherche du CHEO. 

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