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Sciences et médias sous la loupe

Aux États-Unis, le débat fait rage entre scientifiques et groupes religieux sur l’enseignement de la théorie de la création intelligente dans les écoles. Des chercheurs se retrouvent au cœur d’une tempête en ce qui a trait à l’utilisation de cellules souches en recherche. Les journalistes se précipitent pour couvrir une conférence de presse où le chef d’une secte religieuse controversée déclare, sans preuves à l’appui, qu’on vient de cloner un être humain. Ce sont-là quelques exemples récents de la nature parfois arbitraire des rapports entre la science et le journalisme.

La table-ronde « Sciences et médias sous la loupe », qui aura lieu le 16 novembre 2005, à 10 h à la salle 112 du pavillon Tabaret, rassemblera un groupe de journalistes, de chercheurs et de commentateurs qui débattront des questions liées à la recherche et aux découvertes scientifiques, ainsi qu’à la couverture qu’en font les médias.

Par la même occasion, on remettra le Prix du recteur pour services rendus à l’Université par les relations médiatiques et communautaires aux deux récipiendaires de 2005 : la Dre Barbara Vanderhyden et Michel Prévost.

Ce prix annuel récompense un membre du corps professoral ou du personnel qui a fait bénéficier l’ensemble de la communauté de son expertise par voie des médias.

Comme coordonnatrice du programme Parlons sciences qu’elle a elle-même lancé dans la région d’Ottawa, la Dre Vanderhyden a contribué de multiples façons à vulgariser la science et à encourager des jeunes à entreprendre des carrières scientifiques. Le programme fait le jumelage entre des étudiants en sciences à l’université et des éducateurs responsables de l’enseignement des sciences dans les écoles primaires et secondaires.

Embauchée comme professeure à la Faculté de médecine en 1991, la Dre Vanderhyden a été nommée titulaire de la Chaire Corinne Boyer pour la recherche sur le cancer des ovaires en 2000. Depuis ce temps, elle travaille sans relâche à promouvoir la recherche dans ce domaine et à sensibiliser le grand public à cette question, en s’adressant à des groupes communautaires, en participant à des rencontres scientifiques et en publiant des articles.

Pour sa part, Michel Prévost, archiviste en chef de l’Université, est sans aucun doute l’un des noms les plus souvent associés à la sauvegarde du patrimoine régional depuis 25 ans. Président de la Société d’histoire de l’Outaouais, il a publié nombre d’articles mettant en lumière des aspects méconnus et fascinants du patrimoine. On lui doit d’ailleurs plusieurs textes sur l’histoire de l’Université publiés dans les pages de la Gazette et de Tabaret.

Souvent interviewé et cité par les médias de la région, il est « toujours fier de s’identifier à l’Université d’Ottawa », écrit le secrétaire de l’Université, M. Pierre-Yves Boucher, dans une lettre appuyant la candidature de M. Prévost.

La contribution de l’archiviste lui a d’ailleurs valu, en 2004, d’être nommé personnalité de l’année LeDroit/Radio-Canada dans la catégorie arts et culture, en plus de remporter le Prix du Mérite de l’Association des musées de l’Ontario.