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Une étude démontre que les étudiants qui récoltent de mauvaises notes dénigrent leurs professeurs

OTTAWA, le 18 septembre 2012 — Les professeurs d’université ont longtemps soupçonné que les notes attribuées à leurs étudiants jouaient sur l’évaluation que ces derniers font de leur enseignement. Tracy Vaillancourt, professeure à l’Université d’Ottawa et titulaire de la chaire de recherche du Canada en santé mentale des enfants et en prévention de la violence, a maintenant des chiffres qui confirment leurs soupçons.

Le populaire site RateMyProfessors contient plus de 13 millions de commentaires et 1,7 million de cotes d’évaluation qui, dit-on, aideraient les étudiants à faire leurs choix de cours et de professeurs. Aux yeux de nombreux professeurs toutefois, beaucoup de commentaires sont carrément méchants. Mme Vaillancourt cherchait à savoir si tous ces propos venimeux étaient formulés à la suite de mauvais résultats scolaires.

Les conclusions de l’étude, publiées dans la revue Aggressive Behavior, confirment l’hypothèse initiale de Mme Vaillancourt et sont sans équivoque : l’étudiant qui se fait donner de mauvaises notes par un de ses professeurs est de 10 à 19 fois plus susceptible de formuler des commentaires négatifs ou hostiles à son endroit et de lui attribuer une cote basse que l’étudiant aux notes élevées. On trouve même parfois, dans ce site Web, des menaces à peine voilées telles que : « J’espère ne jamais retrouver ta trace ».

Mme Vaillancourt a aussi découvert que les étudiants portés à se surestimer et enclins au narcissisme avaient davantage tendance à dénigrer leurs professeurs à la suite de mauvaises notes que les étudiants à l’estime de soi plus mesurée. La « bonne » nouvelle pour les professeurs : lorsque ces étudiants imbus d’eux-mêmes se font donner de bonnes notes, ils rendent la pareille à leurs professeurs en leur octroyant les meilleures cotes.

De nombreux professeurs s’inquiètent de l’importance accordée à ces cotes qui, selon eux, résultent d’un concours de popularité reposant essentiellement sur le degré de sévérité avec lequel ils évaluent les travaux ou examens. Leurs inquiétudes n’ont rien de futile, puisque les décisions entourant leur promotion, leur permanence et leurs hausses salariales annuelles sont en partie fondées sur les cotes attribuées par les étudiants. Selon Mme Vaillancourt, les conclusions de l’étude laissent entendre que ces cotes sont subjectives et qu’une évaluation positive peut s’acheter par l’octroi de bonnes notes aux étudiants.

L’article intégral est publié dans la revue Aggressive Behavior (article en anglais seulement).

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