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Des experts de l’Université d’Ottawa transmettent de précieuses informations sur l’Afghanistan à des représentants du Parlement européen

OTTAWA, le 30 janvier 2012 — D’éminents professeurs et des étudiants afghans ont pris part à deux tables rondes, tenues à l’Université d’Ottawa les 10 et 11 janvier, pour discuter de la situation en Afghanistan. L’objectif de la rencontre, organisée en collaboration avec un représentant du Parlement européen (PE), était de tirer profit de l’expertise canadienne sur le sujet.

La première table ronde a principalement porté sur des questions de sécurité régionale et sur les actions à prendre lorsque la Force internationale d’assistance à la sécurité (FIAS) commencera son retrait d’Afghanistan en 2013 et 2014. La table ronde était composée d’experts canadiens en politiques de sécurité, en science politique, en relations internationales et en élaboration des politiques, dont les professeurs de l’Université d’Ottawa Roland Paris, Nipa Banerjee et Peter Jones, ainsi que Mark Sedra de l’Université de Waterloo. Les participants ont discuté franchement avec l’adjoint d’un membre du PE de la réforme du secteur de la sécurité en Afghanistan, du rôle de donateur de l’Union européenne (UE) et de plusieurs autres sujets liés au rôle de l’UE en Afghanistan.

La deuxième discussion était axée sur les droits des femmes et la gouvernance. Des étudiants afghans de l’Université d’Ottawa, possédant une vaste expérience au sein du gouvernement afghan ou de la société civile afghane, ont assisté à l’événement. La discussion était animée et a donné lieu à de nombreux et riches échanges. Les participants à la deuxième table ronde sont parvenus à atteindre un consensus à l’égard de plusieurs questions, notamment :

  • Les échecs dans le domaine des droits des femmes sont le résultat d’une mauvaise application des lois existantes, de l’accès limité à la justice, du faible pouvoir économique des femmes et de l’attitude de la société.
  • Les ressources budgétaires devraient être consacrées à améliorer la situation économique et légale des femmes plutôt qu’à financer les campagnes de sensibilisation des organisations non gouvernementales (ONG) occidentales. 
  • Les équipes provinciales de reconstruction et les ONG ne sont pas nécessairement utiles en Afghanistan. Les donateurs occidentaux devraient plutôt donner de l’argent au gouvernement afghan.
  • La conditionnalité de l’aide est nécessaire. Le gouvernement afghan doit aussi atteindre une série d’objectifs essentiels fixés par les donateurs.
  • Un plan comparable au « Plan Marshall » devrait être mis en œuvre afin d’améliorer la situation des femmes afghanes.
  • Les différents éléments du développement socio-économiques comprennent : la nécessité d’un plus grand engagement de la part des chefs tribaux, une plus grande accessibilité à l’éducation pour les femmes, l’offre de microfinancement afin de renforcer l’autonomie économique et la gestion de l’instabilité tribale au Pakistan.

Brodie Houlette, le représentant du PE qui a dirigé les discussions souhaite inviter certains des experts de l’Université d’Ottawa au Parlement européen ce printemps pour traiter de ces questions et du rôle que peut jouer l’Europe en Afghanistan. 

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