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Grete Hale : un départ sans vraiment quitter

Marguerite (Grete) Hale quitte le Bureau des gouverneurs de l’Université d’Ottawa dont elle était membre depuis 18 ans, mais vous n’aurez pas à la chercher bien loin. 

« J’ai 76 ans et je crois que c’est le temps de me retirer, affirme Mme Hale, mais comme je suis membre à vie, je peux revenir quand je veux. Ils ne pourront pas se débarrasser de moi, dit-elle en riant, et j’ai bien l’intention de participer à tous les événements, parce que mon cœur est ici, à l’Université. »

Grete Hale
Mme Hale a suivi les traces de son père en s’engageant auprès de l’Université d’Ottawa. Dans les années 1960, un discours prononcé devant le Club Kiwanis par le père Roger Guidon, recteur de l’Université de 1964 à 1984, avait inspiré Cecil Morrison.

« Le père Guidon déplorait le fait qu’il ne pouvait arriver à convaincre les députés provinciaux qu’il fallait séculariser l’Université, sans lui faire perdre ses racines oblates. Mon père est allé trouver le père Guindon et lui a offert son aide. Il croyait qu’on pouvait résoudre tous les problèmes du monde en rompant le pain ensemble. Alors, il m’a demandé d’organiser un dîner, et j’ai préparé un rôti de bœuf, une tarte aux pommes et du cheddar canadien. Nous avons invité les députés de la région à notre table et les avons convertis à l’idée que l’Université avait besoin d’une charte. » 

Pour Huguette Labelle, chancelier de l’Université d’Ottawa, Mme Hale est un modèle de dévouement. « Tout comme son père, elle est une grande ambassadrice de l’Université d’Ottawa et de la mission que celle-ci s’est donnée de promouvoir le bilinguisme. C’est un modèle important pour les femmes… et elle prend d’ailleurs le temps de féliciter personnellement les administratrices et les doyennes nouvellement nommées. Elle est passée maître dans l’art de faire sentir aux gens qu’ils sont importants. » 

Le président du Bureau des gouverneurs, Marc Jolicoeur, ajoute : « Grete sait mettre les gens à l’aise parce qu’elle s’intéresse réellement à eux et à ce qu’ils font. »

Touché par le geste posé récemment par le Bureau des gouverneurs qui l’a nommée membre honoraire, Mme Hale affirme : « Il y a toujours eu un peu de magie dans notre façon de travailler ensemble. J’ai apprécié la camaraderie. C’est un privilège pour moi d’avoir pu servir l’Université pendant toutes ces années et d’avoir fait partie de l’équipe. »