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Un régime d’immersion en français

L’Université d’Ottawa est le premier établissement universitaire canadien à mettre sur pied un régime qui permettra aux élèves de programmes d’immersion du secondaire, ou aux francophiles, de poursuivre des études de premier cycle en immersion au niveau universitaire.

Les étudiantes et étudiants du programme approuvé par le Sénat, le 2 mai, pourront ainsi suivre, en partie ou en totalité, des études dans leur langue seconde jusqu’à l’obtention d’un baccalauréat disciplinaire en immersion dans le domaine de leur choix.

Et ce régime d’immersion sera personnalisé : les objectifs, les exigences et les accréditations du programme seront adaptés à diverses clientèles selon leurs aptitudes linguistiques à l’entrée, des progrès réalisés en cours de route et des objectifs de formation sur les plans scolaire et linguistique.

« Les étudiants pourraient ainsi continuer à perfectionner leurs compétences en français au cours de leurs études universitaires, ce qui les aiderait à conserver ces habiletés tout au long de leur vie », a précisé le recteur Gilles Patry lors d’une allocution à des élèves qui participaient à la conférence « Le français pour l’avenir », le 28 avril dernier.

Par ailleurs, « cet engagement de l’Université envers le bilinguisme des jeunes anglophones contribuera au développement des programmes et services en français pour les francophones de l’Ontario et d’ailleurs au Canada », précise un document remis aux membres du Sénat.

L’Université d’Ottawa attire déjà environ 450 élèves annuellement des programmes d’immersion en Ontario, soit 15 p. 100 de la cohorte. Entre 2006 et 2011, l’Université espère accueillir 1 100 étudiants anglophones au nouveau régime d’immersion.

Ce régime d’études sera sous la responsabilité de l’Institut des langues officielles comme lieu d’attache de tous les étudiants inscrits au régime d’immersion. Pour qu’un programme d’études puisse offrir l’inscription au régime d’immersion, tous les cours obligatoires du programme de spécialisation devront être offerts en français et un nombre suffisant de cours à option de 3e et 4e années devront aussi être offerts dans cette langue pour assurer le progrès normal d’une étudiante ou d’un étudiant.