Marie-Ève Thérien
En vendant quelques pièces d’équipement à trois écoles d’Akwesasne, Mark Gareau, chef du Centre de distribution multimédia de l’Université d’Ottawa, ne se doutait pas qu’il ouvrirait de nouveaux horizons pour des élèves autochtones de la province.
En janvier, M. Gareau a eu la chance de visiter la Kanatakon School près de Cornwall où Claude Pike, un ancien de l’Université d’Ottawa (baccalauréat en sociologie 2002), qui a aussi travaillé au Centre de distribution multimédia pendant ses études, enseigne la géographie et l’histoire en huitième année.
« En travaillant au Centre, j’ai vu à quel point la technologie pouvait appuyer les méthodes d’enseignement. Quand j’ai hérité du projet de salle multimédia à la Kanatakon School, j’ai tout de suite demandé à Mark si c’était possible d’acheter de l’équipement qui ne servait plus à l’Université d’Ottawa. »
« Lors de ma visite à Kanatakon, j’ai senti l’enthousiasme des élèves pour leurs nouveaux outils de travail. C’est avec savoir-faire et plaisir qu’ils m’ont montré les projets qu’ils pouvaient accomplir avec un ordinateur et un projecteur », raconte Mark Gareau.
Pour alimenter l’intérêt des élèves pour l’histoire et la géographie, Claude Pike se sert d’un projecteur pour enseigner en salle de classe. Cette méthode lui permet de faire des liens entre les chapitres des livres étudiés et de mettre plus facilement en contexte le déroulement des faits historiques. M. Pike précise que la curiosité des élèves pour les matières enseignées est beaucoup plus palpable qu’auparavant. Il soutient que ses élèves veulent apprendre et participent davantage en salle de classe.
« Je veux que mes élèves comprennent que, tout comme la lecture et l’écriture, la technologie ouvre une porte importante vers les connaissances. Avec Internet, ils raffinent leurs méthodes de recherche et ont accès à une richesse de renseignements », souligne M. Pike.
Mark Gareau est épaté par le travail de son ancien collègue. « Même si l’équipement vendu aux trois écoles d’Akwesasne avait terminé le cycle de vie prévue par l’Université, Claude l’a récupéré pour que ces ordinateurs et ces projecteurs continuent de contribuer à l’apprentissage dans d’autres salles de classe de la province. »