Échos du campusÉCHOS DU CAMPUS

Un congé de ressourcement, por favor

Jocelyne Morin-Nurse

Lorsque Halina de Maurivez, bibliothécaire, responsable des Services hors campus et aux personnes ayant un handicap, a accepté la responsabilité de la collection espagnole à la bibliothèque Morisset, elle s’est non seulement retrouvée dans un nouveau poste, mais aussi à Grenade, en Espagne.

En effet, soucieuse d’effectuer un travail hors pair et portant déjà un intérêt marqué pour la langue et la culture hispaniques, Mme de Maurivez a opté pour un congé de ressourcement qui lui a permis de retourner aux études tout en continuant à recevoir une partie de son salaire.

Les membres attitrés du personnel de soutien peuvent aussi profiter d’un programme de congé de ressourcement semblable.

Halina De Maurivez

Une fois son congé approuvé, Mme de Maurivez s’est inscrite comme étudiante à plein temps, puis a communiqué avec le Bureau international pour présenter une demande au Programme d’échange pour les étudiants de l’Université d’Ottawa. Peu de temps après, elle s’est envolée vers la Universidad de Granada, où elle a étudié pendant six mois des cours de littérature et d’histoire.

« Une telle expérience nous change beaucoup », déclare Mme de Maurivez. « On apprend à vraiment se connaître et, au retour, on voit les choses différemment. Entre autres, en tant qu’employée qui traite constamment avec les étudiants, je comprends maintenant davantage leurs besoins et ce qu’ils vivent. Aussi, en ayant étudié la littérature espagnole à une université reconnue pour l’excellence de son programme dans ce domaine, je peux faire un choix éclairé quant aux auteurs que nous devrions avoir dans notre collection espagnole et évaluer la qualité des ouvrages qui me sont présentés. »

Multilingue – elle connaît le russe, l’allemand, le français, l’anglais et l’espagnol –, Mme de Maurivez s’est intégrée sans peine dans son nouveau milieu. « Plus on connaît de langues, plus c’est facile d’en apprendre de nouvelles », dit-elle.

En fait, le choc s’est produit à son retour : « Là-bas, il n’y a pas beaucoup d’espaces verts », dit-elle. « Il semblait toujours y avoir quelque chose qui se passait dans la rue, il y avait toujours quelqu’un. Lorsque je suis revenue à Ottawa, je me sentais comme à la campagne. Beaucoup de verdure, de grands espaces, personne ou presque dans les rues. Et souvent, lorsqu’on me parlait en français, je répondais en espagnol par habitude. »

De retour à son poste, elle met à profit ses nouvelles connaissances. Et question de redonner quelque chose de personnel à la communauté étudiante, Mme de Maurivez encadre deux étudiantes qui sont ici en échange, l’une de Barcelone (Espagne), l’autre de Mexico (Mexique).

« J’ai tellement aimé mon expérience que je voudrais refaire ce genre d’échange étudiant », soutient Mme de Maurivez. « Je n’aurais toutefois peut-être pas dû en parler avec tant d’enthousiasme à mes collègues de travail, car il y a maintenant une file d’attente dans mon service pour profiter du programme! »