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Élargir le champ d’action des Presses

Daniel Morin

Les Presses de l’Université d’Ottawa (PUO) sont toujours aux prises avec les forces implacables de l’industrie canadienne de l’édition qui doit composer avec un marché intérieur restreint, à plus forte raison lorsqu’il s’agit d’éditer des ouvrages universitaires dont la distribution se limite souvent à un public spécialisé.

Mais les PUO ont quand même connu plusieurs succès comme on pouvait le constater lors d’une réception à laquelle assistaient plusieurs auteurs qui ont fait paraître des œuvres en 2003.

Le père Léopold LanctôtFondées en 1936, les Presses demeurent l’une des plus anciennes maisons d’édition universitaires au Canada. C’est le père Léopold Lanctôt, aujourd’hui âgé de 92 ans, qui en a été le fondateur et qui en a dirigé les destinées presque seul pendant 47 ans. « Ça été difficile jusqu’en 1965 », a-t-il rappelé. « Les premières années nous ne publiions que deux ou trois livres par année, parce que nous n’avions pas d’argent. »

Par la suite, les Presses ont pu bénéficier de subventions des divers conseils des arts et de recherche, mais la gestion a toujours dû se fonder sur la prudence.

Pour que les PUO aient des assises plus solides, il faut élargir leur champ d’action, affirme Mme Ruth Bradley St-Cyr, qui est la directrice des Presses depuis octobre 2003.

En regardant la cuvée de 2003, on constate que la diversité est au rendez-vous : ouvrages sur la mythologie, la santé mentale, la traduction, l’histoire des dictionnaires, les études canadiennes, la phénoménologie, les religions au Canada, la littérature pour enfants, la science-fiction, les rapports de sexe, les transferts culturels, la philosophie des droits de la personne et la francophonie.

Ruth Bradley St-Cyr« Tout ce que nous pouvons faire pour nous diversifier contribue à assurer notre survie à long terme », dit Mme Bradley St-Cyr.

« Nous voulons publier davantage de livres d’intérêt général et maintenir une liste de diffusion plus équilibrée ». Depuis 1999, les PUO publient en moyenne une dizaine de livres par année. Mais la nouvelle directrice s’est fixé l’ambitieux objectif de faire paraître 28 titres en 2004.

Même son de cloche du côté de la présidente du comité éditorial des Presses, Mme Roda Roberts. « Nous voulons augmenter le nombre de publications et, pour y arriver, il nous faut de bons manuscrits », a-t-elle dit, en invitant avec insistance les chercheurs à lui soumettre des propositions d’ouvrages.

Lien connexe :

Liste des ouvrages publiés par les Presses de l'Université d'Ottawa en 2003