Le gagnant du concours « Journaliste d’un jour », Marko Zarkovic, et rédactrice de la Gazette Heather Lynch s’entretiennent avec le recteur, Allan Rock, à propos du rôle des universités, de l’avenir et des messages pour la population étudiante.
Nous sommes présentement dans une période de transition urgente et profonde sur les plans social, économique et environnemental. Selon vous, dans quelle mesure les universités préparent-elles les étudiants au monde dont ils hériteront?
Tout d’abord, je dirais que l’université a un pouvoir transformateur. Les étudiants nous arrivent dans un certain état, mais repartent transformés, riches de perspectives qui leur permettent d’adopter un nouveau point de vue, plus global, sur le monde et sur eux-mêmes. Cette transformation leur donne du pouvoir, la possibilité de replacer l’actualité internationale en contexte et un aperçu de la gamme des possibles.
En second lieu, les universités sont à mes yeux des moteurs économiques et des sources d’innovation pour l’avenir de notre société. Ce qui s’accomplit entre nos murs est essentiel à la croissance et au développement du pays. C’est ce que j’ai constaté comme ministre de la Santé, lorsque nous avons créé les Instituts de recherche en santé du Canada, un organisme qui appuie des activités de recherche concertée à l’échelle nationale. C’est aussi ce que j’ai vu à Industrie Canada, quand nous avons élaboré notre programme d’innovation, qui visait à augmenter la productivité du Canada et à préserver le mode de vie canadien.
C’est pour moi un immense privilège d’être ici et de faire partie d’un établissement qui rend tout ça possible.
Vous avez dit que votre nomination au poste de recteur était pour vous un retour aux sources. Qu’est-ce que ça signifie sur le plan de votre enthousiasme pour vos nouvelles fonctions?
Je suis extrêmement enthousiaste. Je suis heureux d’être de retour chez moi, où mon père est né, où ma famille a ses racines et où j’ai fait mes études. De plus, l’Université d’Ottawa se trouve dans une période de croissance importante, dont témoigne son campus agrandi et transformé, ce qui est aussi très excitant.
Je me sens aussi privilégié d’être entouré d’une équipe talentueuse et d’un personnel hors pair. Je crois que nous pouvons accomplir beaucoup de choses, mais il est important d’avoir des attentes raisonnables. Notre premier objectif est de compléter Vision 2010, après quoi nous devrons planifier la prochaine décennie de développement et d’évolution. Nous ne pouvons tout résoudre du jour au lendemain. Certains défis sollicitent notre attention dès aujourd’hui, mais vous savez, bien des universités dans le monde seraient heureuses d’échanger leurs problèmes contre les nôtres! Nous pouvons compter sur des gens de talents et nous ferons de notre mieux. S’il y a une chose que l’expérience m’a apprise, c’est qu’une équipe solide est essentielle à la réussite.
Que voulez-vous dire aux étudiants actuels et futurs?
Ils sont la raison d’être de notre établissement. Ils sont notre priorité et nous sommes là pour les appuyer. Nous voulons qu’ils aient une expérience extraordinaire dans un milieu d’apprentissage propice au genre de transformation dont nous venons de discuter.
Je crois aussi que la communication est essentielle à notre succès. Je veux voir les étudiants sur leur propre terrain et leur faire comprendre que je les écoute. Au cours du dernier mois, j’ai rencontré des représentants de la radio et des journaux étudiants du campus. J’espère bien multiplier ce genre de rencontres, surtout en septembre, lorsque les étudiants arriveront en masse sur le campus. Ce sera un beau moment à vivre!
