La professeure Constance Backhouse de la Faculté de droit, Section de common law, est au nombre des cinq éminents universitaires canadiens qui se sont vu décerner le prix Killam 2008, remis chaque année par le Conseil des arts du Canada.
Universitaire et championne des droits de la personne de grand renom, une des plus illustres spécialistes du droit et des femmes, Mme Backhouse a reçu de nombreuses distinctions et récompenses pour ses textes sur le harcèlement sexuel en milieu de travail et sur d’autres formes de discrimination fondée sur le sexe et la race.
La recherche à long terme de Mme Backhouse, qui bénéficiera du prix de 100 000 $, vise à faire la chronique d’une partie de l’histoire du mouvement féministe canadien après 1960, période parfois appelée la « deuxième vague » du mouvement des femmes.
« Le féminisme canadien est aussi complexe que le pays qui lui a donné naissance, affirme Mme Backhouse. Le mouvement englobe des Canadiennes de race blanche, asiatique, autochtone, africaine et provenant d’autres communautés “racisées”. Il s’étend à toutes les régions géographiques. Et, bien sûr, le féminisme québécois représente une autre couche distincte. La bourse Killam aidera à faire en sorte que la recherche à venir témoigne de la richesse et de la diversité de ce merveilleux mouvement. »
L’examen de l’histoire du féminisme peut nous obliger à faire face aux inégalités fondamentales qui avaient cours dans le passé au Canada, mais Mme Backhouse croit que bien des gens « seraient étonnés par l’extraordinaire sens de l’humour que de nombreuses féministes canadiennes ont su manifester et par la remarquable impression d’euphorie et d’inspiration qui se dégage du mouvement ». Elle espère que ses recherches contribueront à accroître l’égalité au sein de la société canadienne.
Mme Backhouse est titulaire d’une chaire de recherche et a été nommée professeure éminente de l’Université d’Ottawa en 2003. Elle recevra son prix au cours d’une cérémonie qui aura lieu le 16 juin à Vancouver.
