Tim Lougheed
L’étendue et la diversité du Canada dépassent celles de la plupart des nations. Pourtant, la majorité d’entre nous se penchent rarement sur les répercussions de cette vastitude dans nos vies.
« Relativement parlant, les Canadiens jouissent d’une grande richesse géographique, mais leurs connaissances à cet égard sont moindres que celles de la plupart des peuples des autres pays du monde », dit Barry Wellar, professeur émérite au Département de géographie.
La longue carrière du professeur Wellar est une parfaite illustration des diverses manières de stimuler l’intérêt général sur ce sujet, par exemple, en établissant des normes permettant d’évaluer la sécurité des passages piétonniers. Un journaliste de la CBC l’a même surnommé le « Commissaire canadien des intersections », appellation que Barry Wellar adopte volontiers, dans la mesure où elle montre qu’il a réussi à conscientiser le public au sujet d’un problème géographique important.
Non content de cela, Barry Wellar dirige aussi les activités de la Semaine de sensibilisation à la géographie, qu’organise l’Association canadienne des géographes. L’événement a lieu du 12 au 16 novembre; chaque journée est consacrée à un thème précis : les conditions météorologiques et le climat; l’eau; les systèmes d’information géographique (SIG); le transport; l’alimentation et la santé.
Barry Wellar souhaite que ces thèmes brossent un tableau de la géographie en fonction de toute une gamme d’activités du monde des affaires et du secteur public. La météo, par exemple, a une influence sur la plupart des Canadiens suivant les caractéristiques géographiques de la région où ils vivent.
Le professeur soutient que si les météorologistes et les océanographes se concertent avec les géographes pour présenter leur travail en termes simples, nous aurons tous une meilleure idée de l’incidence des conditions climatiques sur le rendement économique, les systèmes de transport, la sécurité publique, les services d’urgence, la consommation d’énergie, l’élimination des déchets, voire la qualité de l’eau et de l’air.
Cette année, le mercredi 14 novembre coïncide avec la Journée internationale des systèmes d’information géographique, qui sera soulignée sur le campus par des présentations et des expositions au Département de géographie et au Centre d’information géographique, statistique et gouvernementale de la Bibliothèque de l’Université.
« Il s’agit de notre septième événement annuel », dit Mike Sawada, collègue du professeur Wellar au Département de géographie et directeur du Laboratoire pour la géomatique appliquée et la science des SIG. L’an dernier, l’événement a accueilli environ 400 élèves du secondaire. « Les ateliers sur les logiciels SIG que nous leur avons offerts ont été très appréciés et ont connu beaucoup de succès », ajoute le professeur Sawada.
L’objectif de Barry Wellar pendant la Semaine de sensibilisation à la géographie est justement d’accroître l’intérêt du public pour de telles installations de recherche.
« Il s’agit de persuader les organisations de discuter ouvertement de la manière dont la géographie influence leurs activités », dit M. Wellar, ajoutant que les gens oublient souvent de prendre en compte cette dimension de leur travail. « En définitive, je me suis engagé dans un exercice éducatif stratégique, pour ne plus me contenter de tenir la géographie pour acquis, mais en parler. »
Liens connexes :
Laboratoire pour la géographie appliquée et la science des SIG
Association canadienne des géographes, Semaine de sensibilisation à la géographie