Échos du campusÉCHOS DU CAMPUS

Ouvrir les esprits

Susan Hickman

 
   
Ce qui motive le plus Shelley Rabinovitch à propos de sa tâche de professeure à la leçon en études des femmes et en sciences des religions à l’Université d’Ottawa, c’est la possibilité d’ouvrir les esprits.

Rien ne réjouit autant l’enseignante que de voir naître la curiosité et l’intérêt dans le regard d’une ou d’un étudiant de première année lorsqu’elle aborde certains sujets.

Mme Rabinovitch a été nommée Professeure à temps partiel de l’année 2006 à l’Université, et le palmarès annuel des universités canadiennes du magazine Maclean’s la classe parmi les professeurs les plus populaires de l’Université d’Ottawa pour les années 2005 et 2006. En 2002, le journal étudiant anglophone de l’Université, The Fulcrum, l’a sacrée Meilleure professeure du campus.

Depuis 15 ans, elle communique à des publics universitaires son savoir sur la sorcellerie, les religions contemporaines, la spiritualité féminine dans les religions parallèles et les mythes amérindiens et inuits, un peu partout aux Canada et aux États-Unis, mais surtout aux étudiants de premier cycle à l’Université d’Ottawa. Son cours de première année, « Witchcraft, Magic and Occult Phenomenon », suscite un tel engouement qu’elle le donne maintenant trois fois par année à plus de 400 étudiants plutôt qu’une fois par année à 90 étudiants.

Depuis l’obtention de son doctorat en études religieuses, à l’Université d’Ottawa en 2001, Mme Rabinovitch a codirigé l’Encyclopaedia of Modern Witchcraft and Neo-Paganism, corédigé An Ye Harm None: Magical Morality and Modern Ethics et contribué au Oxford Handbook of New Religious Movements. Elle prépare à l’heure actuelle une édition révisée d’un guide des dieux et déesses en trois volumes, dont la parution est prévue en 2007, et est en pourparlers avec un autre éditeur pour diriger une série de manuels de premier cycle consacrés aux cultures amérindiennes.

Shelley Rabinovitch estime qu’elle enrichit son enseignement en puisant dans sa passion pour la reconstitution historique, dans son étude de la poésie auprès du regretté poète canadien Irving Layton, dans son expérience du journalisme électronique ainsi que dans sa pratique de l’improvisation théâtrale humoristique.

« L’un de mes plus grands talents, dit-elle, consiste à pouvoir maintenir l’attention de plus de 400 étudiantes et étudiants pendant mes conférences en faisant appel à l’humour et à des exemples qui les touchent directement. »

Mme Rabinovitch est connue sur le campus tantôt comme « la prof de sorcellerie un peu fêlée », tantôt comme « une conteuse douée, à l’esprit pénétrant », et en toutes circonstances, comme une enseignante charismatique et dévouée qui respecte profondément ses étudiants.

Selon un de ses étudiants de première année, « ses propos piquants, empreints d’un humour savoureux, amènent son auditoire à rester suspendu à ses lèvres ».

« Mon objectif est de donner des cours qui stimulent la créativité et la curiosité de mes étudiants », déclare Mme Rabinovitch. « Je veux qu’ils et elles se questionnent, développent leur esprit de synthèse et cherchent les réponses à des questions que personne n’a posées avant eux. »

Shelley Rabinovitch donnera une conférence le mardi 28 novembre, à 19 h 30, à la salle des Anciens.