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Les Presses : en avant pour la relance

Daniel Morin

Les Presses de l’Université d’Ottawa (PUO) bénéficieront d’une injection de un million de dollars sur cinq ans pour garantir leur relance, ce qui devrait leur permettre d’occuper d’ici là une place prépondérante parmi les principales maisons d’édition universitaires au pays.

Nommé à la présidence d’un groupe de travail chargé de revoir les structures des Presses, le professeur Gilles Paquet a déposé en avril dernier son rapport au comité d’administration, ce dernier ayant donné ensuite son aval aux principales recommandations. Il a toutefois fallu attendre plusieurs semaines avant que la restructuration ne s’amorce véritablement, surtout parce que le contrat par lequel la University of Toronto Press assurait la gestion des PUO ne devait prendre fin que le 23 août dernier.
 
Sous le nouveau modèle de gouvernance, précise M. Paquet, les Presses agiront comme une maison d’édition affiliée à l’Université d’Ottawa mais gérée par un conseil d’administration autonome et indépendant. C’est M. Paquet qui présidera ce conseil au sein duquel on retrouvera trois personnes qui ont participé au comité d’études de la restructuration, soit MM. Robert Yergeau, des Éditions du Nordir, et Yvon Malette, des Éditions David, ainsi que Mme Lucie Mercier-Gauthier, vice-recteure associée aux ressources financières. La nouvelle secrétaire de l’Université, Mme Pamela Harrod, y siégera également. Les membres du CA seront nommés pour une période de trois ans, afin qu’ils puissent « assurer la continuité » et veiller à ce que le plan de relance soit bien amorcé.

Reste encore à trouver une personne pour assurer la direction générale des PUO. Pour l’instant, c’est M. Paquet qui assume l’intérim pour une période qui, d’après lui, ne devrait pas dépasser trois à six mois. Il a par ailleurs tenu à souligner le travail infatigable des quatre employés déjà en poste qui ont maintenu les Presses à flot pendant une période difficile.

M. Paquet insiste par ailleurs sur certains changements qu’il estime essentiels :

Premièrement, les Presses seront « infiniment plus agiles », dit-il, en promettant qu’il ne s’écoulera « jamais plus de six mois » entre le moment où un manuscrit est approuvé et celui où le livre est publié.

En deuxième lieu, M. Paquet veut miser sur une « activité de marketing énergique » des titres, en plus de rehausser la réputation des Presses à l’interne.

Son troisième objectif est « d’aller chercher les meilleurs manuscrits partout au pays ».

Enfin, il dit vouloir produire de beaux livres. « Les Presses sont la vitrine que nous voulons présenter au reste du monde, une façon de dire au monde qui nous sommes. »

Quant à la production, elle devrait atteindre 20 à 25 volumes par année divisés à part égale entre les publications en français et en anglais. « Ça veut dire un livre tous les quinze jours. »