Les trois meurtres commis en une semaine à Ottawa, en septembre, ont amené de nombreux citoyens à s’interroger sur la prévention de la criminalité. Le nouvel Institut pour la prévention de la criminalité de l’Université d’Ottawa veut que les connaissances scientifiques sur les moyens de prévenir la criminalité soient plus facilement accessibles aux décideurs et aux praticiens à l’échelle du pays.
Lors d’une cérémonie à laquelle assistait Stockwell Day, ministre de la Sécurité publique et de la Protection civile, le nouvel Institut a reçu une subvention de 1,6 million de dollars du Centre national de prévention du crime.
Deux professeurs de l’Université d’Ottawa, spécialistes de renommée internationale de la prévention efficace de la criminalité, sont à l’origine de la création de l’Institut, le premier du genre au Canada.
Auparavant fondateur et directeur général de l’International Centre for the Prevention of Crime, le professeur Irvin Waller est l’auteur de
Less Law, More Order. Ancien président du National Crime Prevention Council, un organisme canadien, le professeur Ross Hastings dirige maintenant le Département de criminologie de l’Université d’Ottawa. Les codirecteurs s’engagent à faire de l’Institut une ressource utile pour toutes les parties prenantes à l’échelle nationale.
Le Canada verse plus de 13 milliards de dollars aux services de police, aux services correctionnels et au système judiciaire. Les organismes et les commissions de recherche, y compris l’Organisation mondiale de la santé, s’entendent pour dire que les gouvernements doivent étudier davantage les facteurs de risque associés à la criminalité. Les travaux de l’Institut auront notamment pour objet de disséminer des connaissances, de formuler des recommandations susceptibles d’orienter les politiques, de documenter les solutions éprouvées et d’explorer les attitudes du public envers la prévention.
Lien connexe :Institut pour la prévention de la criminalité