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As-tu deux minutes? — George Lang

Désirez-vous qu’on parle de vous dans cette chronique? Voulez-vous mieux connaître une ou un collègue de travail? Répondez au questionnaire en ligne ou faites-le nous savoir par courriel à gazette@uOttawa.ca ou communiquez avec Brigitte Génier, au 613-562-5708.


  George Lang
   
Quelle est votre fonction la plus importante à l’Université?

Je suis pour ainsi dire chef de la direction d’une faculté qui compte 240 professeurs à temps plein et plus de 6000 étudiants et étudiantes.

Qu’est-ce qui vous inspire le plus dans votre travail?

La possibilité de traduire en action les idées et les concepts qui constituent la matière première dans le métier de professeur d’université. En acceptant ce poste, j’avais trois priorités : favoriser l’interdisciplinarité (c’est-à-dire, sortir de la pensée en silos), promouvoir l’internationalisation et introduire, autant que faire se peut, les médias contemporains en sciences humaines et en arts.

Comment en êtes-vous arrivé à vous intéresser à votre domaine de recherche?

Comme tout intellectuel, des raisons personnelles profondes et obscures expliquent mon orientation professionnelle, la littérature africaine dans mon cas, et ensuite les études culturelles au sens le plus large, à savoir, comment nous nous définissons par le langage et par les reflets de nous-mêmes que nous offrent nos cultures.
 
Quel moment dans votre vie vous a donné le plus de fierté?

En fait, il y a eu une série de moments : le fait que j’ai changé et évolué au cours des années et que ma carrière m’ait amené à connaître plusieurs endroits du monde et plusieurs cultures et à exercer plusieurs occupations – celle de doyen n’étant que la dernière en date. J’envisage le prochain grand changement.

Si vous en aviez le pouvoir, que changeriez-vous dans le monde d’aujourd’hui?

Sans avoir recours à une quelconque perspective utopiste, j’aimerais vivre dans un monde où les gens sont valorisés et récompensés non pas pour ce qui leur a été donné, par exemple, les postes ou la richesse dont ils ont hérité, mais plutôt pour ce qu’ils et elles ont apporté à leurs congénères par leurs propres qualités et réalisations.

Quelle personne exerce la plus grande influence dans votre vie aujourd’hui?

Plusieurs mentors ont été une source d’inspiration pour moi, des enseignants, mais aussi des artistes, des entrepreneurs en tous genres. Je valorise beaucoup la créativité individuelle, et c’est le chemin que je veux suivre, mais pas exactement de la même manière qu’eux.

Quelle est la chose que vos collègues de travail seraient le plus surpris d’apprendre à votre sujet?

Que j’ai une vie privée pleine de fantaisie ou que je suis attiré par les aventures de toute sorte. Ce qu’ils ne savent sans doute pas (et je ne le leur dirai pas), c’est à quel point ma pensée peut être radicale sur certains plans.
 
Quel est votre passe-temps préféré?

La guitare flamenco, bien que je me garde toujours du temps pour le sport (le ski) et pour les plaisirs épicuriens.

Vous avez gagné un million de dollars. Que faites-vous?

Je règlerais plusieurs besoins pressants qui touchent certaines personnes dont je me sens responsable, mais je mettrais sans doute fin à mes engagements envers les autres le plus vite possible, ce qui comprend l’Université et mes collègues, et je vivrais le plus modestement possible des fruits de cette somme, de la manière la plus libre et la plus variée que je pourrais trouver.

Selon vous, quelle qualité est la plus précieuse?

La compassion, mais la compassion complexe : l’amour combiné à la fermeté, jusqu’à un certain point, et à l’intelligence.

Quelles cinq personnes (vivantes ou décédées) aimeriez-vous inviter à souper? Dites-nous pourquoi.

J’essaie de souper régulièrement avec les cinq personnes vivantes avec lesquelles je souhaiterais souper, mais la liste évolue constamment. Pour ce qui est des morts, je crois qu’il est préférable de les laisser reposer en paix.
 
Où vous voyez-vous dans cinq ans?

Je serai plus ou moins libéré de mes obligations sociales et professionnelles et je me consacrerai à mon propre développement en tant qu’être humain.
 
Quel est votre plus grand espoir pour l’avenir?

Trouver la meilleure manière possible de faire face à la mort, et le faire dans l’honneur et l’autonomie.
 
Quel est le secret le mieux gardé de votre faculté, département ou service?

Les vies secrètes des collègues : parfois terriblement tristes et malheureuses, elles sont en d’autres cas riches et même éblouissantes.