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Les Journées de Lyon des Auteurs de Théâtre

L’ensemble de la manifestation se déroule à l’Université d'Ottawa, Département de théâtre

5 et  6 mai 2006
Salle Académique – 133, rue Séraphin Marion

L’entrée est gratuite.

PROGRAMME

Vendredi 5 mai 2006 - 19 h 30

Karine Serres, Colza

Ils sont trois : Grand, Petit et leur mère, qui vivent dans une maison aux volets à peine entrebâillés. Grand est un enfant spécial : il lui arrive de disparaître pour aller danser dans un champ de blé, se baigner tout nu dans un abreuvoir ou contempler toute une journée le jaune électrique d’un champ de colza. Petit va à l’école, mais il attend avec impatience de retrouver son grand frère, qu’il adore. La mère est seule et elle essaie de vivre tout en protégeant ses deux fils. Petit s’inquiète d’entendre Grand lui parler d’un voyage. La mère le rassure mais elle a tort : Grand disparaît vraiment. Que lui réserve le vaste monde? Reviendra-t-il un jour?

Vendredi 5 mai 2006 - 20 h 45

Christiane Schapira, Des bruits sans importance

Une fille et son père. Elle est jeune, insolente, provocante. Pour s’acheter ses clopes, elle pose nue dans un atelier de peinture… Il est malade. Grabataire. Attaché seulement aux ultimes satisfactions de l’existence : le goût d’une soupe trop chaude, l’âpreté d’un dernier mégot… Tout les sépare. Tout les oppose. Elle a souffert par lui. Peut-être même a-t-il dépassé ce qu’autorise la relation paternelle. On ne le saura pas vraiment. Leur seul lien, indéfectible désormais, c’est la haine implacable que la fille porte à son père. Une haine assumée, totale, capable d’engendrer des gestes définitifs – dont il vaut mieux ne pas parler. Et qu’on ne parvient pourtant pas à oublier.

Samedi 6 mai 2006 - 19 h 30

Alain Sevestre, Mes Gaillards

C’est un dialogue de sourds entre un chef et sa bande armée partis raser le paysage, les châteaux, les maisons, les gens, les objets, tout, tout, tout, afin que tout soit plat. C’est un sacré travail. Il irait sans doute plus vite, et les meurtres, les viols, les ruines se passeraient sans doute dans un meilleur esprit si le chef comprenait un peu ses hommes, s’il leur parlait, s’il leur répondait, s’il ne les confondait pas avec le travail entrepris, avec le paysage, s’il ne les prenait pas pour cible et s’il ne les pourfendait pas les uns après les autres. Que veut le chef à la fin? Ces meurtres répétitifs faussent le dialogue, la troupe des gaillards mincit. Il se retrouvera seul…

Samedi 6 mai 2006 - 20 h 45 

À propos de la mode des lectures théâtrales

Débat présenté par Michel PRUNER, Maître de Conférences à l’Université Lyon 2, avec Dominique LAFON, directrice de L'Annuaire théâtral, directrice du Département des lettres françaises à l’Université d’Ottawa, Sylvie MONGIN, directrice du Nouveau théâtre du Huitième à Lyon, Philippe CLEMENT, directeur du Théâtre de l’Iris à Villeurbanne, Emile ZEIZIG, auteur du dictionnaire Mascarille.

Les « mises en voix » et autres « mises en espace » des textes dramatiques se multiplient ici et là, suivies par un public de plus en plus large. S’agit-il seulement d’un alibi donné à la création contemporaine, les responsables culturels aidant ainsi les écritures nouvelles, mais ne consacrant que des moyens limités à leur plus simple expression? Ou bien ces lectures spectacles, sous toutes les formes qu’elles peuvent prendre, répondent-elles en réalité à une nécessité plus profonde, celle d’un retour au texte théâtral face à l’envahissement de l’image?

Lien connexe :

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