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À la Bibliothèque, on se préoccupe de l’espace

Lynn Alberta

La nouvelle annexe à distance, qui ouvrira au printemps et logera une partie des collections de la Bibliothèque, inquiète déjà certains membres de la population étudiante et du corps professoral, qui craignent que l’éloignement nuise à la consultation de certains documents. Mais l’administration de la Bibliothèque entend bien prendre des mesures pour répondre à ces préoccupations, affirme la bibliothécaire en chef, Mme Leslie Weir.

L’annexe, située dans le parc industriel d’Ottawa, contiendra d’abord 30 000 documents environ mais devrait en recevoir quelque 500 000 d’ici dix ans, ce qui permettra à la Bibliothèque d’accroître ses collections jusqu’en 2015. Au cours des trois années à venir, 25 p. 100 des fonds existants y seront déménagés.

On pourra ainsi créer de l’espace pour les 30 000 à 40 000 documents acquis chaque année et pour les lieux d’études dans chacune des bibliothèques du campus, explique Mme Weir. « L’espace réservé aux étudiants est le même depuis des décennies. Nous visons un aménagement favorable, qui réponde aux besoins en études et en recherche. »

Construite à l’origine pour une population étudiante de 15 000 personnes, la bibliothèque en sert actuellement 32 000. « On compte 1,3 million d’entrées chaque année, dont 1,1 million au seul pavillon Morriset », précise Mme Weir. « Nous avons manifestement besoin d’espace. Il faut accueillir ces nombreux usagers des services et collections, sans compter les collections mêmes. »

Le corps professoral et la population étudiante sont consultés depuis la fin de 2005. Le plan consiste à « identifier les documents moins utilisés, pour lesquels des délais de consultation ne seraient pas nuisibles », explique Mme Weir. « Nous allons d’ailleurs mettre au point des outils qui rendront les documents de l’annexe consultables à l’ordinateur. »

Les délais de livraison depuis l’annexe sont aussi sources d’inquiétude. Le plan de service de la bibliothèque repose « sur le volume des services requis, les courbes d’usage et les besoins des chercheurs et chercheuses », souligne Mme Weir. « S’il faut augmenter la fréquence des livraisons depuis l’annexe, nous le ferons. Rien n’empêche non plus que les documents retournent sur le campus si un cours ou un projet de recherche entraîne une utilisation plus fréquente. »

Les responsables veulent aussi instaurer un système de livraison numérisé qui mettrait articles de journaux ou chapitres de livres à la disposition des usagers en version numérique, pour impression, quelques heures après la demande.

L’entreposage à distance des documents de bibliothèques est une tendance croissante dans de nombreuses universités nord-américaines. Rien qu’en Ontario, les universités de Waterloo et de Guelph, ainsi que Carleton, York et Western planifient ou ont déjà des annexes à distance.

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Foire aux questions sur l'Annexe