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Études de premier cycle : un vent de changement

Geneviève L. Picard

Les effets de la double cohorte de 2003 n’ont pas fini de se faire ressentir. La conséquence la plus récente est un remaniement majeur de la structure des baccalauréats pour les facultés des Arts, Sciences sociales et Sciences ainsi que les programmes de sciences du loisir et d’informatique.

« Avec l’abolition de la 13e année en 2003, les élèves de l’Ontario qui venaient chez nous pour un bac de trois ans finissaient avec moins d’années d’études que l’ensemble des étudiants universitaires du pays », explique Louise Jubinville, agente d’information pour la Gestion des effectifs scolaires (GES). « Toutes les universités ontariennes ont donc décidé d’enligner leurs programmes et d’éliminer graduellement les programmes de trois ans. »

« Nous voulions adapter la structure des programmes pour permettre aux étudiants de bâtir un profil qui réponde vraiment à leurs besoins », explique la vice-recteure associée aux études, Mme Sylvie Lauzon. « Il y a maintenant beaucoup plus de cheminements possibles pour l’obtention d’un bac. »

Annoncée depuis deux ans, la réforme entrera en vigueur dès septembre 2006. Une étape importante vient d’être franchie, puisqu’il est maintenant possible de faire une demande en ligne pour passer de l’ancienne structure à la nouvelle. « Si l’étudiant fait sa demande de changement avant le 10 mars, son changement de programme sera reflété dans le Navigateur d’inscription en avril, ce qui va faciliter son choix de cours pour septembre prochain », souligne Mme Jubinville.

« Les étudiants vont vouloir obtenir l’avis de leurs professeurs, de la conseillère pédagogique ou de l’adjointe scolaire, croit Mme Jubinville. Ils auront un rôle important à jouer pour bien expliquer la réforme et mettre les étudiants en confiance. » Les membres du personnel de soutien et du corps professoral seront ainsi appelés à encourager les étudiantes et étudiants à assister aux rencontres d’information, à visiter le site Web de la réforme et, ultimement, à faire le saut au nouveau système.

Beaucoup d’avantages

En s’inscrivant à une double majeure, les étudiants qui commenceront une 2e année élargiront leurs connaissances générales, enrichiront leur formation et obtiendront à la fin de leur bac un diplôme dans deux disciplines. Par exemple, une étudiante inscrite en biologie pourrait ajouter une mineure en psychologie à son diplôme. La dernière génération de « l’ancien régime » a donc tout intérêt à passer à la nouvelle structure.

Même ceux et celles qui amorceront en septembre leur 3e ou 4e année  d’un programme de quatre ans pourraient aussi bénéficier du nouveau régime, puisqu’il n’est peut-être pas trop tard pour ajouter une deuxième discipline à leur programme d’études.

La réforme est également favorable pour l’Université puisque celle-ci simplifie sa structure. Au terme de la période de transition, le seul baccalauréat de trois ans offert à l’Université d’Ottawa sera un bac général. La réforme touche aussi les préalables et certains règlements ainsi que certains cours. Enfin, quelques disciplines  ont disparu dans le processus, dont études de la langue française.

« C’est vraiment la crédibilité de l’Université qui est en jeu », croit Mme Jubinville, en rappelant que l’École de gestion, avant même l’arrivée de la double cohorte, avait été la première faculté de l’Université d’Ottawa à éliminer ses programmes de trois ans, afin de s’enligner sur les normes en vigueur ailleurs au pays et dans le monde. Quant aux facultés ou écoles qui attribuent des accréditations professionnelles (médecine, droit), elles n’offraient pas de baccalauréats de trois ans.

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