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Mondialisation et équité professionnelle

 

Vivianne Ondoua Biwolé et Marie-Rose Nguini Effa

  Chercheure invitée à l’Institut d’études des femmes, Mme Ondoua Biwolé, à gauche, a voulu partager l’histoire de sa compatriote, Marie-Rose Nguini Effa, députée au Parlement du Cameroun. Ainsi, elle a suggéré à l’Institut d’inviter Mme Nguini Effa à venir donner une conférence sur l’expérience de la lutte féministe au Cameroun.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Josée Chartrand

Chercheure invitée à l’Institut d’études des femmes, Viviane Ondoua Biwolé s’intéresse à l’égalité professionnelle.

Mme Ondoua Biwolé est arrivée à la fin du mois de novembre et sera à l’Université d’Ottawa jusqu’au mois de mai, aux termes d’un programme établi avec l’Agence canadienne de développement international (ACDI), le Centre de recherches pour le développement international (CRDI), l’Université d’Ottawa et la Carleton University.

Il s’agit d’un programme de quatre ans, permettant à une ou un universitaire d’un pays en développement de poursuivre ses recherches à Ottawa pour une période de six mois.

Venue du Cameroun, Mme Ondoua Biwolé espère rapporter avec elle des outils et des données qui pourront aider les femmes de son pays à progresser sur le marché du travail.

« Je cherche à déterminer l’impact que pourrait avoir la mondialisation sur la progression de la carrière des femmes en Afrique subsaharienne. »

« Depuis des siècles, les femmes luttent pour la reconnaissance de leurs droits; depuis des décennies, des conventions sont ratifiées par différents pays pour l’élimination des discriminations à l’égard des femmes », explique-t-elle. « Seulement, on constate que l’égalité des chances, et particulièrement l’égalité professionnelle, ne s’obtiendront ni par les déclarations d’intention ni par décrets. Voilà pourquoi je cherche à savoir si les conséquences de la mondialisation, en termes de transferts des avoirs et de mobilité, pourraient aider les femmes à progresser en matière de carrière en Afrique subsaharienne. »

Selon Mme Ondoua Biwolé, le Cameroun pourrait tirer profit des initiatives qui ont eu cours au Canada pour lutter contre la discrimination faite aux femmes.

Au cours de sa recherche, elle profitera des réunions du réseau Didacthèque internationale en management public, qui auront lieu du 27 au 31 mars 2006 à l’École nationale d’administration publique de l’Université du Québec, pour tenir des entretiens qui l’aideront à analyser le problème. Ce réseau regroupe 11 établissements partenaires de l’Afrique, de l’Asie et de l’Amérique latine avec lesquels elle pourra échanger.

Titulaire d’un doctorat en sciences de gestion, professeure à l’Université de Yaoundé II et professeure consultante à l’Institut supérieur de management public (ISMP) au Cameroun, Mme Ondoua Biwolé se dit très chanceuse de vivre cette expérience. « C’est grâce à ce réseau que j’ai la possibilité de mener une recherche dans un domaine qui m’intéresse et de rencontrer des collègues dans mon domaine d’étude. Cette recherche peut donner beaucoup d’espoir aux femmes en Afrique », affirme-t-elle.