L’un des événements les mieux organisés de la vie d’une cellule du cerveau pourrait bien être…sa mort. Quelle ironie du sort!
Selon les recherches du Dr David S. Park, les cellules du cerveau à l’agonie semblent vraiment s’adonner à une danse chorégraphiée : des molécules spécifiques accélèrent en effet le processus de la mort en une succession définie d’événements. On appelle ce processus apoptose, ce qui signifie mort cellulaire programmée ou suicide cellulaire.
Mais qu’est-ce qui peut bien pousser une cellule à se suicider? Et comment peut-on empêcher ce phénomène de se produire? C’est ce genre de questions qui a incité le Dr Park à ne pas réaliser le rêve de ses parents – qu’il devienne médecin – et à opter plutôt pour une carrière de scientifique qui lui permettrait d’étudier la mort cellulaire neuronale au niveau moléculaire dans un laboratoire.
Les recherches du Dr Park ont des répercussions profondes. Les affections neurodégénératives comme les maladies de Parkinson et d’Alzheimer sont causées par un suicide inopportun des cellules du cerveau. Le Dr Park est devenu un chef de file dans le ciblage des progrès scientifiques dans le but de pousser plus loin le traitement de ces maladies.
En 2003, le Dr Park a cofondé le Consortium de recherche sur la maladie de Parkinson, collaboration unique entre 11 scientifiques d’Ottawa spécialisés dans des domaines différents. Déjà, le consortium a fait des progrès importants en ce qui a trait à la compréhension de cette maladie, qui affecte environ 100 000 Canadiens.
Comme on ne sait pas précisément ce qui cause la maladie de Parkinson, le Dr Park étudie présentement plusieurs gènes qui semblent jouer un rôle dans la maladie. Âgé de seulement 38 ans, il a déjà publié plus de 60 articles scientifiques, un haut fait qui lui a valu beaucoup d’attention et d’éloges.
En 2003, il a reçu le Prix Jeune chercheur de l’Université d’Ottawa et, l’année précédente, il s’est vu décerner le Prix Jeune investigateur de la Faculté de médecine, où il est professeur agrégé. Le Dr Park a reçu de nombreux autres prix, notamment une Bourse du premier ministre pour l’excellence en recherche, décernée par le gouvernement de l’Ontario (1999-2001), le Prix Scientifique prometteur du Dr Michael Smith, décerné par le Conseil bioscientifique d’Ottawa (2000), et le Prix GlaxoWellcome (1998-2004).
Le Dr Park a fait ses études de doctorat en biochimie à l’Université Rutgers et son stage postdoctoral à l’Université Columbia. En 1998, il a été recruté par l’Institut de recherche en santé d’Ottawa (IRSo), où il est actuellement scientifique principal. Il a reçu des bourses de la Fondation Michael J. Fox pour la recherche sur la maladie de Parkinson, des Instituts de recherche en santé du Canada, de la Fondation américaine de la maladie de Parkinson et de nombreux autres organismes.