« Le nouvel édifice aura définitivement une allure contemporaine, mais il s’harmonisera avec l’architecture des bâtiments avoisinants », assure son concepteur, l’architecte Jason Moriyama, lui qui a conçu avec son père les plans du nouveau musée de la guerre. « Les matériaux et la palette de couleurs s’appareilleront à ceux des autres édifices qui l’entourent. »
Le complexe de 76,2 millions de dollars qui aura 12 étages et abritera l’École de gestion et une partie de la Faculté des sciences sociales sera construit en trois phases, sur un terrain de stationnement délimité par les rues Laurier, Waller et Nicholas. On y retrouvera des amphithéâtres, des laboratoires d’informatique, des salons pour les étudiants et les étudiantes, des bureaux pour le corps professoral, une cafétéria et une salle polyvalente qui aura deux fois la hauteur d’une salle conventionnelle. La dernière phase de la construction comprendra deux structures arrondies ressemblant à deux mains qui s’étreignent et qui symbolisent la rencontre des cultures francophone et anglophone. La construction des deux premières phases devrait prendre deux ans.
Malgré ces dimensions spectaculaires, le design de l’édifice prend en considération l’environnement puisque M. Moriyama se préoccupe toujours d’efficacité énergétique, de durabilité et d’écologie lorsqu’il conçoit ses projets. La firme d’architecte Moriyama & Teshima a toujours eu cette approche holistique qui marie extérieur et intérieur, utilisant l’espace et la lumière naturelle comme éléments du design et des matériaux naturels et tactiles.
« Les questions de lumière et de vue étaient très importantes dans ce projet, et nous avons bien étudié le parcours du soleil. Les nouveaux bureaux seront parmi les espaces de travail les mieux aménagés sur le campus en termes de qualité de lumière et d’air et en termes d’accès à la lumière naturelle et à la vue. »
Les matériaux utilisés pour les finitions intérieures ont été choisis dans une palette neutre de bois de hêtre, de pierre, de tuiles de porcelaine et de linoléum. Les tapis ne font pas partie du design par souci d’éliminer les risques pour la santé que représentent les moisissures.
La construction d’un complexe d’une telle dimension comporte un atout supplémentaire puisqu’une fois terminé il agira comme une sorte de tampon, faisant dévier le bruit loin des petits édifices patrimoniaux du campus.