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À l’aube d’une renaissance en arts visuels

Susan Hickman

Au cours des années, les corridors du Département des arts visuels ont vu déambuler nombre d’artistes célèbres. Et si la vision d’avenir optimiste de sa nouvelle directrice devient réalité, d’autres individus talentueux seront nombreux à choisir ce département qui, d’après Penny Cousineau-Levine, est sur le point de connaître une renaissance.

Penny Cousineau-Levine

Mme Cousineau-Levine est revenue sur le campus le 1er juillet dernier, après avoir été directrice du Départements des arts plastiques de l’Université Concordia à Montréal : elle avait enseigné à l’Université d’Ottawa pendant les années 70 et 80. Critique d’art en photographie, elle est l’auteure d’un ouvrage récent sur la photographie au Canada.

« J’ai d’excellents souvenirs du Département des arts visuels. Celui-ci a traditionnellement formé de nombreux artistes, théoriciens de l’art et étudiants en arts », dit Mme Cousineau-Levine. Elle mentionne notamment Charles Gagnon, l’un de chefs de file dans le domaine de l’art canadien depuis près de 40 ans, qui a été professeur ici pendant quelque 20 ans, ainsi que la Montréalaise Geneviève Cadieux, une artiste reconnue en photographie contemporaine au Canada, qui a étudié à l’Université d’Ottawa.

Le petit groupe de professeurs qui continuent d’inspirer les artistes en herbe d’aujourd’hui comprend des professionnels de renommée internationale, parmi lesquels on trouve l’artiste médiatique d’avant-garde Catherine Richards : celle-ci a obtenu le financement nécessaire du Conseil national de recherches pour poursuivre un projet qui allie art et technologie.

La professeur Cousineau-Levine est enthousiasmée par son département et par ce qu’il peut offrir aux étudiants et aux étudiantes en peinture, en sculpture, en histoire de l’art, en photographie et en arts médiatiques.

« Dans le contexte universitaire canadien, le Département des arts visuels de l’Université d’Ottawa intègre merveilleusement bien les arts plastiques et la théorie. Les étudiants ici sont beaucoup plus exposés qu’ailleurs à l’art contemporain, à la fois dans la pratique et dans le discours théorique B et, par conséquent, ils en ont une meilleure compréhension. »

Bien que le nombre d’étudiants en arts visuels soit demeuré constant dans les années récentes, le nombre de finissants, en revanche, a augmenté. L’exposition annuelle du Département, qui permet aux finissants de présenter leurs œuvres, doublera d’ampleur cette année et nécessitera peut-être des espaces additionnels.

« Le fait qu’un nombre croissant d’étudiants persévèrent, malgré l’exiguïté des studios, l’ancienneté de l’édifice et le surplus de dépenses qu’occasionne la vie d’étudiant en beaux-arts, atteste du succès du Département et de tout ce qu’il a à offrir. »

Penny Cousineau-Levine

Mme Cousineau-Levine a l’intention de travailler sans relâche dans le but de recruter du nouveau personnel enseignant, de promouvoir la construction d’un nouvel édifice et d’instituer un programme de maîtrise en culture visuelle « qui permettra de hausser la barre en matière de recherche et de création en plus de donner un point de mire aux étudiants » .

En outre, elle vise à établir une galerie d’art sur le campus. « Une formation générale aux arts a pour but, entre autres, de sensibiliser les étudiants au monde des arts qui les entoure, dit-elle. Étant donné l’omniprésence du gouvernement fédéral à Ottawa et le réseau communautaire des arts qui est bien ancré ici, il n’y a pas de meilleur endroit où installer une galerie d’art universitaire. »

Une telle galerie, croit Penny Cousineau-Levine, aurait non seulement ses propres collections professionnelles, mais serait un point « d’intersection culturelle » avec la communauté qui pourrait rehausser le profil de l’Université en reflétant son approche particulière à l’art contemporain.

« Je n’aurais pas quitté Concordia, avoue-t-elle, si je ne croyais pas en notre capacité de provoquer une renaissance au Département des arts visuels ici à l’Université d’Ottawa. Nous ne possédons peut-être pas, dans l’immédiat, les ressources techniques, physiques ou financières dont nous avons besoin, mais nos ressources humaines sont extraordinaires. »

Lien connexe :

Nouvel ouvrage de Penny Cousineau-Levine : Faking Death: Canadian Art Photography and the Canadian Imagination (Article en anglais seulement)