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L’optimisation de l’enseignement

Jocelyne Morin-Nurse

Coureuse, joueuse de soccer et maman. Cette femme active débordante d’énergie est aussi vénérée par ses étudiants, ses collègues, ses patrons et quiconque croise son chemin. Une personne de renom possédant des compétences éprouvées, Sylvia Boyd est la récipiendaire du Prix d’excellence en enseignement de l’Université d’Ottawa de 2005, du Prix d’excellence en éducation de l’Université d’Ottawa de 2003 et du Prix J.V. Marsh pour l’excellence en enseignement de la Faculté de génie de 2002.

Mme Boyd, qui est professeure à l’École d’ingénierie et de technologie de l’information, se dit une personne compétitive qui cherche toujours à s’améliorer, tant sur le plan personnel que professionnel. « J’essaie toujours d’être le meilleur professeur possible. Je veux faire un bon travail. Je réfléchis toujours sérieusement à la façon de présenter la matière et les concepts dans mes cours. »

 

Sylvia Boyd

 

Sylvia Boyd donnera sa conférence intitulée

« Problems that confound even the fastest computers »
le jeudi 24 novembre 2005 
à 19 h
à l'Auditorium des anciens Centre universitaire,
85, rue Université
 

« J’ai eu des professeurs fantastiques dont je m’inspire. Chaque fois que je suivais un cours, j’étais fascinée, pas seulement par la matière qui était donnée, mais par la façon dont elle était enseignée. Aussi, je remarquais vraiment lorsqu’un professeur réussissait à faire passer un concept particulièrement difficile. »

Encouragée par des professeurs dévoués qui voyaient son immense potentiel, Mme Boyd a pu faire ses études secondaires de façon accélérée et obtenir son diplôme un an d’avance. Par la suite, elle a choisi de s’immerger dans le monde des mathématiques à l’Université de Waterloo, où elle a obtenu un baccalauréat, une maîtrise et un doctorat en optimisation et combinatoire.

Chaque année, depuis que Mme Boyd a joint les rangs de l’Université d’Ottawa en 1987, le Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie lui attribue des fonds de recherche. Elle se spécialise en optimisation combinatoire, un domaine qui s’attaque à la nature combinatoire de problèmes pratiques importants tels que la fiabilité des réseaux de communication et des systèmes d’aiguillage des véhicules. Sa recherche porte surtout sur le développement de méthodes informatiques efficaces pour de tels problèmes.

Quand elle était plus jeune, Mme Boyd n’aurait pu imaginer qu’elle serait professeure un jour. Sa timidité l’empêchait souvent de faire des présentations devant la classe. Toutefois, pour obtenir son doctorat à Waterloo, elle devait enseigner un cours. Une fois le trac passé, une nouvelle passion est née. Avec le temps, et grâce à son enthousiasme et à son amour de l’enseignement, elle est devenue non seulement une professeure universitaire, mais aussi un mentor primé. « Mme Boyd a toujours enseigné à de grandes classes des sujets très complexes et souvent des cours de première année. Elle reçoit toujours des évaluations très positives des étudiants, et la plupart de ces derniers la considèrent comme étant leur “meilleur” professeur ou leur professeur “préféré” », dit Emil Petriu, doyen par intérim de la Faculté de génie.

Geneviève Benoît fait partie de ces nombreux étudiants. « Je peux sincèrement affirmer que je n’ai jamais rencontré de meilleur professeur », dit Mme Benoît. « L’énergie et l’enthousiasme qu’elle dégage dans ses cours sont très inspirants. Certains étudiants vont jusqu’à changer leur horaire pour suivre des cours avec elle, et parfois le sujet ne les intéresse même pas. »

La fascination qu’éprouve Mme Boyd pour la psychologie du développement — la façon dont les enfants apprennent — a certainement exercé une grande influence sur son enseignement, en l’aidant à mieux comprendre les étudiants.

Elle a développé un style d’enseignement très visuel. Elle ne se contente pas d’enseigner, elle s’assure que tout le monde comprend en présentant le matériel de différentes façons. « Quand on veut enseigner quelque chose, il est important de se rappeler comment on a fait pour l’apprendre en tant qu’étudiant. Je pense à ce que j’ai trouvé difficile lorsque j’ai été exposée à ce sujet pour la première fois. Si je peux revivre ce moment, certes, je serai un meilleur professeur. »