Échos du campusÉCHOS DU CAMPUS

Le bilinguisme, un choix courageux

En s’engageant à être bilingues, les élèves des programmes d’immersion font un choix qui témoigne de leur courage, a dit M. John Ralston Saul qui prononçait, à l’Université d’Ottawa, le discours d’ouverture de la conférence nationale « Le français pour l’avenir » de 2005.

Il s’adressait à 36 élèves ambassadeurs du « Français pour l’avenir » venus de 18 villes du pays, auxquels s’étaient joints une centaine d’élèves de programmes d’immersion en français et d’élèves francophones d’écoles secondaires de la région.

« Vous avez fait le choix conscient de vous joindre à une minorité. C’est un signe de courage », a dit M. Saul.

Cette minorité, a-t-il ajouté, a une imagination plus large et elle prend moins de choses pour acquises. « On imagine mal le bien public si l’on pense qu’on est au centre du monde. Si vous avez une langue, vous pensez que tout le monde est comme vous. Si vous avez deux langues, vous savez déjà qu’il y a deux manières de penser. »

Il a d’ailleurs encouragé les élèves à ne pas s’arrêter au français, mais à apprendre aussi une troisième et une quatrième langue. « C’est ça qui est en train de se passer dans le monde. »

Fondée en 1997 par John Ralston Saul, l’association « Le français pour l’avenir » est un organisme national qui organise depuis huit ans des conférences, dont le but premier est de forger des liens entre des élèves inscrits dans des programmes d’enseignement en français langue première et en français langue seconde. C’est la première fois qu’une de ces conférences avait lieu à Ottawa.