Véro Milot
D’ici environ trois mois, toute personne ayant accès à Internet pourra, en passant par le site Web du Réseau de bibliothèques www.biblio.uottawa.ca ou par le site www.archive.org, avoir accès en tout temps à une panoplie de livres rares, certains vieux de plus de 500 ans.
Cette initiative favorisera grandement l’accès à ces sources documentaires, affirme M. Tony Horava, coordonnateur des collections aux bibliothèques.
Selon M. Horava, « la création d’un centre d’archives virtuel, accessible à tous, permettra de réduire plusieurs contraintes physiques qui empêchent parfois les gens de venir consulter sur place les documents d’archives. Les quelques 500 livres rares envoyés pour fin de numérisation seront non seulement disponibles 24 heures sur 24 sur Internet, mais ils pourront également être imprimés en totalité et gratuitement par tous les utilisateurs. »
Les livres rares qui ont été choisis pour être numérisés sont les coups de cœur de professeurs représentant différents départements. Il ne faut donc pas se surprendre d’y trouver des sujets aussi variés que l’histoire, les lettres françaises, la musique, l’histoire de la médecine, la jurisprudence et les sciences infirmières.
Parmi les ouvrages sélectionnés, on trouve De l’esprit des lois de Montesquieu (1689-1755), Esquisse d’un tableau historique des progrès de l’esprit humain de Jean-Antoine-Nicolas de Caritat, Marquis de Condorcet (1743-1794) et Discours sur l’origine et les fondements de l’inégalité parmi les hommes de Jean-Jacques Rousseau (1712-1778). Un important périodique du 20e siècle en sciences infirmières sera également numérisé au grand complet.
L’appareil qu’utilise la University of Toronto pour numériser les livres rares qu’elle reçoit est le seul du genre au Canada et on n’en compte que quelques-uns dans le monde entier. M. Horava croit donc qu’emboîter le pas avec les autres universités internationales participantes — dix en tout — reflète bien un des mandats que se donne l’Université d’Ottawa, c’est-à-dire d’exploiter le potentiel des nouvelles technologies, afin de mieux servir la communauté étudiante comme le grand public.
« Tout cela n’est que le début d’un grand projet qui changera à jamais la façon dont on consulte les documents historiques. C’est un pas important à prendre pour favoriser non seulement l’accès complet aux connaissances et au savoir, mais aussi pour mieux se préparer pour l’avenir. »