On continue d’assister à une transformation des programmes d’enseignement à l’Université, l’interdisciplinarité occupant ainsi un espace toujours plus grand. Ce sont 16 nouveaux programmes que le Sénat a approuvé en mars, dont au moins un — la majeure en français langue seconde et en anglais langue seconde – a une approche tout à fait unique et veut renforcer la mission de l’Université vis-à-vis du bilinguisme.
« Ce programme est le plus exigeant et le plus avancé sur le plan de l’apprentissage de la langue seconde » à être offert par une université canadienne, a dit le vice-recteur associé aux études, M. François Houle. Il intègre ainsi l’étude de la langue seconde avec celle d’une autre discipline. Les étudiants devront donc suivre des cours d’immersion en langue seconde dans une autre discipline (par exemple, science politique ou histoire). Ils auront aussi la possibilité, dans le cadre du cours de langue seconde, de concentrer leurs efforts sur leurs faiblesses, ce qui devrait leur permettre d’acquérir de fortes connaissances de la deuxième langue tant sur le plan de la compréhension que de l’expression écrite et orale.
Les membres du Sénat ont donné leur aval à trois baccalauréats bidisciplinaires à la Faculté des sciences sociales : le premier en administration publique et science politique; le deuxième en études des femmes et science politique; et le troisième en anthropologie et sociologie, ce dernier s’inscrivant dans la réforme des structures facultaires qui devrait mener bientôt à la mise sur pied du Département d’anthropologie et de sociologie. Sur la même lancée, on a établi un programme coopératif en anthropologie.
La Faculté des arts se retrouve aussi avec plusieurs nouveaux programmes, dont la majeure en études autochtones qui comptera sur l’apport d’une douzaine de départements aux Arts et aux Sciences sociales, ainsi que de la Section de common law. On a aussi approuvé des majeures en études médiévales, en histoire et en théorie de l’art, en arts visuels et en études canadiennes.
Un autre programme coopératif – celui-là en droit civil – verra le jour en septembre 2006. Il permettra aux étudiantes et aux étudiants de faire en alternance, après leur deuxième année, les trimestres d’études et de travail. Il s’agit du second programme coopératif en droit au Canada.
Cinq mineures ont été approuvées : gérontologie, administration publique, histoire et théorie de l’art, traduction, langue et culture arabes.
Enfin, le Sénat a aboli les concentrations en science politique, en intervention sociale, et en gouvernance et politiques publiques.