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Comment un étudiant a su trouver ses quatre directions

Les expériences qui marquent nos vies peuvent être très variées, mais pour un jeune homme originaire de Maniwaki qui étudie la biochimie à l’Université d’Ottawa, il serait difficile de trouver une expérience plus enrichissante qu’un été passé à la Harvard Medical School de Boston.

Mario Morin
Mario Morin
Pour Mario Morin, qui est maintenant de retour à l’Université en première année de maîtrise, ce fut l’occasion d’évaluer ses compétences et ses aptitudes au sein d’un établissement de recherche de renommée internationale. Et pour sa superviseure, Steffany Bennett, cette expérience est venue raffermir la confiance que lui inspire la formation offerte par l’Université aux jeunes esprits qui veulent exceller dans ce domaine exigeant.

« Le laboratoire d’Harvard n’a jamais accepté un étudiant à un stade si peu avancé de sa carrière, dit Mme Bennett qui est professeure adjointe au Département de biochimie, microbiologie et immunologie. Il devait agir comme un chercheur de niveau postdoctoral alors qu’il venait tout juste de terminer sa quatrième année. »

Mario a vécu cette expérience dans le cadre du Four Directions Summer Research Program qui réunit chaque année quelques 10 étudiants de descendance autochtone nord-américaine pour environ deux mois à la Harvard Medical School. Les participants et participantes vivent dans les résidences sur le campus, tout près des laboratoires où ils prennent part à des projets de recherche très sophistiqués.

Alors que bien des étudiants et des étudiantes de premier cycle n’ont jamais à assumer la responsabilité de projets de recherche, cela fait partie du programme de quatrième année de biochimie à l’Université d’Ottawa. Mario Morin est donc arrivé à Harvard avec un bagage d’aptitudes pratiques pour le travail en laboratoire que beaucoup n’acquièrent que lors de leurs études supérieures.

Le scientifique responsable du laboratoire d’Harvard n’a pas caché qu’il était très content du travail accompli par l’étudiant de l’Université d’Ottawa.

Quant à Mario Morin, il admet que la présence de camarades du même âge au sein dulaboratoire lui a un peu manqué. Mais il ajoute qu’il a été agréablement surpris de constater à quel point ses collègues d’Harvard étaient accessibles.

Il a particulièrement apprécié le temps passé au New Hampshire, chez un chercheur dont il suit les travaux depuis des années par l’entremise des revues. Et il a été encore plus enthousiasmé par la journée passée à suivre le chef de la salle d’urgence de l’hôpital régional.

Ce genre d’apprentissage sur le tas fait partie intégrante du programme Four Directions qui cherche à produire une nouvelle génération d’experts médicaux ayant des racines autochtones.

« En parlant à tous ces gens, j’ai réalisé qu’il n’était peut-être pas impossible d’entrer à Harvard », dit Mario Morin pour qui cette possibilité n’était guère plus qu’un rêve auparavant.