Le nouveau programme de trois ans en études autochtones de la Faculté des arts accueille sa première cohorte cet automne.
Le coordonnateur, M. Georges Sioui, précise que ce programme permettra aux étudiants d'acquérir « une meilleure connaissance de l'histoire, de la philosophie et de la culture autochtone. Il permettra de plus de former de futurs éducateurs qui seront motivés d'enseigner à de jeunes Autochtones pour qui le système d'éducation actuel n'est adapté ni à leur culture ni à leur réalité. »
Professeur au Département d'études anciennes et de sciences des religions et au Département d'histoire, M. Sioui a occupé plusieurs postes liés aux communautés autochtones après avoir obtenu sa maîtrise et son doctorat de l'Université Laval. De 1992 à 1997, il a été professeur agrégé d'études amérindiennes et doyen aux études du Saskatchewan Indian Federated College à la University of Regina.
Le programme de premier cycle de 90 crédits donné en français et en anglais est destiné aux étudiants autochtones et non autochtones. La formation peut mener à des carrières comme consultant, administrateur, agent de développement économique, agent de développement de politiques ou fonctionnaire pour le ministère des Affaires indiennes. En plus de parfaire leurs connaissances générales, les étudiants seront appelés à suivre des cours portant sur les contextes culturels autochtones et sur les questions autochtones.
Pour célébrer l'inauguration du programme, une cérémonie traditionnelle du cercle de la parole a eu lieu le 15 avril dernier sous la conduite du Sage William Commanda, de la communauté algonquine de Kitigan Zibi (Maniwaki). Mme Caroline Andrew, doyenne de la Faculté des sciences sociales, et M. Tibor Egervari, alors doyen de la Faculté des arts, y avaient participé avec une trentaine d'autres personnes, dont plusieurs avaient contribué à l'élaboration du programme, un travail qui s'est échelonné sur plus de dix ans.
L'une de ces personnes est le président du Conseil autochtone de l'Université, M. Gilbert Whiteduck. Tout en exprimant sa profonde satisfaction de voir la réalisation du projet, il a souligné que les communautés autochtones avaient encore beaucoup de travail à faire pour créer un système d'éducation qui réponde vraiment à leurs besoins.