Échos du campusÉCHOS DU CAMPUS

Pour prévenir les activités sexuelles à haut risque

Deux chercheurs de l'École des sciences infirmières de l'Université d'Ottawa et de la Faculté de nursing de l'université de Toronto mènent ensemble une recherche pour tenter de comprendre les motivations des hommes qui pratiquent des activités sexuelles sans protection avec d'autres hommes.

Les professeurs Dave Holmes (d'Ottawa) et Denise Gastaldo (de Toronto) viennent d'obtenir une subvention de fonctionnement des Instituts de recherche en santé du Canada pour poursuivre cette recherche.

Les activités sexuelles à haut risque continuent de se produire malgré le fait que les dangers de ces pratiques soient bien connus et documentés depuis l'apparition du SIDA. Ces relations sexuelles non protégées se produisent fréquemment chez les hommes séropositifs ou non, dans des endroits publics, et la pratique de relations anales non protégées augmente en popularité depuis les quatre dernières années. Dans une étude pilote de 2003, le professeur Holmes a trouvé que les hommes qui ont des relations sexuelles avec d'autres hommes résistent souvent aux messages de santé publique qui soulignent les dangers des rapports non protégés.

La nouvelle recherche, fondée sur les conclusions de l'étude de M. Holmes en 2003, contribuera à combler les lacunes en ce qui concerne la documentation sur les activités sexuelles à haut risque dans les domaines des sciences infirmières et de la santé publique. Les chercheurs tiendront des entrevues avec des hommes qui ont des rapports sexuels non protégés avec d'autres hommes, dans des endroits publics tels que des boutiques érotiques, des bains publics et des cinémas pornos, dans deux villes canadiennes importantes.

Plus de 500 hommes recrutés dans des bains publics à Toronto et à Montréal ont répondu à un questionnaire. Parmi ces participants, 24 hommes ont accepté de rencontrer les chercheurs pour des entretiens en profondeur. L'analyse des résultats commencera début octobre.