Mme Workman met ainsi un terme à un travail qu'elle dit « avoir vraiment aimé ». Plusieurs collègues et amis sont d'ailleurs venus témoigner de son ardeur au travail et de ses autres qualités, qui ont fait d'elle à la fois l'« architecte », et l'« ingénieure » de plusieurs grandes réalisations à l'Université d'Ottawa.
Le recteur émérite, M. Marcel Hamelin, qui avait nommé Mme Workman au poste de vice-recteur en 1992, a rappelé qu'elle avait été la première femme à devenir membre du comité d'administration et qu'elle avait apporté « une nouvelle prise de conscience » des besoins des femmes à l'Université, qu'elles soient employées ou étudiantes.
« Elle a piloté l'Université pendant des crises très difficiles », a rappelé M. Hamelin, en mentionnant la négociation du contrat social en 1993 et les coupures sévères à l'époque de la « Common Sense Revolution ».
Pour sa part, le directeur du Service de l'informatique et des communications, M. Claude Dufresne, qui a travaillé de près avec Mme Workman, a souligné sa « façon bien à elle de se concentrer sur une discussion, de poser une ou deux questions et d'en arriver très rapidement à une conclusion qui cerne bien les enjeux tout en proposant une solution - la solution Carole Workman. Même dans les domaines les plus techniques, je l'ai souvent vu faire des suggestions purement techniques, auxquelles ni mon équipe ni moi nous avions pensé. »
Dans son discours d'adieu, Mme Workman a remercié les nombreux partenaires de l'Université, les représentants de la Fédération étudiante, les directeurs de services dont elle avait la responsabilité, ses collègues du comité d'administration, les doyens et les membres du personnel de soutien. Mais elle a réservé un hommage particulier à son adjointe administrative et « fidèle compagne de 18 années », Lise Durocher, qu'elle a qualifiée de « génie en organisation d'horaire et de dossiers et protectrice de mon temps ».
C'est à sa famille - son mari, Lee, et ses fils, Christian et Nicolas - qu'elle a adressé ses derniers propos. « Ma famille m'a aidée à garder les deux pieds sur terre au cours des années en me rappelant que tout le monde est sur un pied d'égalité et que je ne dois pas me prendre trop au sérieux. J'ai toujours eu le meilleur réseau de soutien à la maison. »