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Apprendre avec un handicap

Mark Duimalski avec sa chienne-guide, Jubilee
 
Atteint de cécité, Mark Dumalski ne se sépare jamais de son labrador blond Jubilee, qui lui sert de chienne-guide. M. Dumalski est l'un des quelque 500 étudiants qui utilisent le Service d'accès.
 

Françoise Trudeau-Reeves

Mark Dumalski termine la deuxième année de son baccalauréat spécialisé en commerce à l’Université d’Ottawa. Quant à sa chienne-guide, Jubilee, elle avait déjà obtenu son propre diplôme après 24 mois de formation. Atteint de cécité, M. Dumalski ne se sépare jamais de son labrador blond.

Sur le campus, plus de 500 étudiants vivant avec un handicap ou un trouble d’apprentissage ont recours au Service d’accès pour bénéficier de services adaptés qui leur permettent de poursuivre leurs études dans les meilleures conditions possibles.

Certains ont une déficience visuelle ou auditive, tandis que d’autres vivent avec une incapacité physique ou motrice. Pour d’autres, le mode d’apprentissage est plus directement affecté : leur incapacité va de la dyslexie à la schizophrénie, en passant par le déficit de l’attention.

Mais, peu importe la nature de leur handicap, ces étudiants font face aux mêmes exigences que les autres. « Ils sont d’ailleurs admis à l’Université en fonction des mêmes critères que tous les autres étudiants », explique Yolaine Ruel, chef du Service d’accès. « Ce sont leurs conditions d’apprentissage et d’évaluation qui sont adaptées. »

M. Dumalski préside l’association qui représente les étudiants handicapés de l’Université d’Ottawa. Fondée il y a un an, cette association joue un rôle de sensibilisation et de conseil auprès de la direction ainsi que de la communauté universitaire. « Je m’attendais à ce qu’il y ait plus de personnes handicapées sur le campus », déclare M. Dumalski. Il faut dire que 50 p. 100 des handicaps ne sont pas perceptibles à première vue.

La situation de certains étudiants ayant un handicap donne encore lieu parfois à la moquerie ou à l’incompréhension, comme le cas de cette étudiante atteinte de narcolepsie qui tombait immanquablement endormie dans les cours d’après-midi, provoquant l’hilarité de ses collègues de classe. Un étudiant malentendant s’est fait dire que son interprète en langage signé dérangeait pendant les cours.

Pour M. Dumalski, la priorité d’action est donc la sensibilisation, un point de vue que partage Yolaine Ruel. Elle estime que c’est dans l’attitude que réside la plus grande barrière à l’intégration. « Certains croient qu’une fois que la rampe d’accès est installée, la question est réglée », dit-elle.

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