L’accessibilité est une question qui regarde tout le monde, affirme Yolaine Ruel, chef du Service d’accès, en rappelant que les personnes handicapées constituent une partie importante et grandissante de la population.
« D’ici 20 ans, on prévoit que 20 p. 100 de la population sera aux prises avec un handicap », précise-t-elle. Par ailleurs, la loi ontarienne sur les personnes handicapées adoptée en 2001 exige que les organismes publics préparent un plan d’accessibilité annuel.
Plus de 500 étudiants sur le campus bénéficient de services adaptés par l’entremise du Service d’accès. Les personnes ayant besoin de tels services doivent s’auto-identifier et s’inscrire au Service d’accès. Une fois inscrit, l’étudiant doit informer son professeur qu’il aura besoin d’adaptations pour suivre ses cours ou passer un examen. On a ainsi administré quelque 2 500 examens spéciaux l’an dernier.
En janvier 2003, l’Université a mis sur pied un comité afin de cerner tous les obstacles à l’accessibilité. Un premier rapport, rendu public en septembre 2003, dénombrait les obstacles dans sept secteurs propres à l’Université, soit l’information et les publications, les technologies et l’équipement, les installations, les ressources humaines, la sensibilisation, les politiques de soutien scolaire et le soutien parascolaire.
Mme Ruel précise qu’on lancera une campagne de sensibilisation d’ici l’automne prochain auprès du personnel enseignant et administratif, dans le but de favoriser une meilleure compréhension des questions d’accessibilité sur le campus.
Un prochain rapport, prévu pour le 30 septembre 2004, fera état desprogrès réalisés durant l’année, des obstacles non résolus, des secteurs à traiter en priorité et des coûts anticipés.
« La planification de l’accessibilité doit se faire de façon intelligente », dit-elle. « Nous voulons favoriser le développement d’une culture institutionnelle sensible à l’inclusion, de façon à ce que la communauté universitaire puisse tirer parti des talents, de l’expérience et de l’expertise de tous. »
Pour sa part, Serge Blais, directeur du Service d’appui au succès scolaire, affirme que « l’Université s’engage à créer et à maintenir un milieu d’apprentissage ouvert à toutes et à tous. Aucun obstacle ne devrait empêcher un étudiant d’atteindre son plein potentiel. »